06/06 12:01

Des peines allant jusqu’à trois ans de prison avec sursis requises contre les trois anciens hauts cadres d’Ubisoft accusés de harcèlement sexuel ou moral

Des peines allant jusqu’à trois ans de prison avec sursis ont été requises jeudi contre les trois anciens hauts cadres d’Ubisoft accusés de harcèlement sexuel ou moral.

Le procureur du tribunal correctionnel de Bobigny a été le plus sévère contre Thomas François, demandant une peine de trois ans de prison avec sursis et une amende de 30.000 euros pour le harcèlement moral et sexuel qu’il est accusé d’avoir commis et encouragé auprès de son équipe.

Celui qui était alors vice-président du service éditorial du fleuron français du jeu vidéo a ouvert l’audience jeudi matin, questionné sur une agression sexuelle dont une ancienne collègue l’a accusé et pour laquelle elle avait témoigné la veille à la barre. A voix basse, Thomas (dit Tommy) François a répondu n’avoir « pas le souvenir » de cette embrassade forcée.

Cette amnésie plaidée par les trois prévenus qui sont jugés depuis lundi et le déni des responsabilités incombant à leur fonction, a été descendue en flèche par les avocats des parties civiles jeudi matin.

Pour elles, le procès est bien celui de « la culture extrêmement viriliste et puérile » chez Ubisoft, fleuron français d’une « industrie (des jeux vidéos) qui a été construite par des hommes et pour des hommes, » selon les mots choisis par Me Sophie Clocher.

La conseil du syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo dénonce « le désintérêt assumé pour le droit du travail par le numéro 2 d’une multinationale qui déclare "ça ne m’intéresse pas, c’est le rôle des RH" ».

Mardi, l’interrogatoire poussé de Serge Hascoët, ancien directeur créatif de la multinationale, a mis en lumière sa gestion managériale calamiteuse et l’exploitation à titre personnel qu’il faisait de ses assistantes.

Contre l’ancien numéro 2, le procureur a demandé une peine de 18 mois de prison avec sursis et l’amende maximale de 45.000 euros pour harcèlement moral, demandant la relaxe pour le harcèlement sexuel dont il est accusé, faute de caractérisation suffisante.

« Il faut fixer des limites, c’est le rôle d’un patron », rappelle Me Benjamin Bohbot qui déplore qu’à Ubisoft, « c’était le règne du n’importe quoi. » Le tribunal rendra sa décision le 2 juillet.

 

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de Nico Tine
6/juin/2025 - 14h42

Euuuh monsieur l'juge!!? Vous faites attention à qu'est c'que vous dites!!? Ils n'ont PAS violé ... euuuh pas plus, que les autres ... Et je vous rappellerais une chose : "Violer, c'est quand on veut PAS!!! Euuuh eux, ils voulaient !!! Alors, t'as qu'à voir!!

Portrait de celec
6/juin/2025 - 12h20

Et lui. Il va prendre cher !!!!