
Les industriels de l’agroalimentaire ont obtenu 1,5% de hausse moyenne des prix lors des négociations commerciales annuelles avec la grande distribution, alors qu’ils demandaient une augmentation moyenne de 5,7%, a indiqué mardi l’observatoire du secteur, soulignant les difficultés à protéger les prix reversés aux agriculteurs.
A l’issue des négociations, les supermarchés avaient affirmé avoir obtenu en moyenne une « quasi-stabilité » des tarifs auxquels ils achèteront une grande partie de ce qui garnira leurs rayons en 2025. Ces prix d’achat en gros ne correspondent pas forcément aux hausses constatées dans les supermarchés, qui dépendent des politiques commerciales des distributeurs.
Les industriels de l’agroalimentaire - PME, ETI et grands groupes - avaient eux regretté des négociations particulièrement ardues cette année et l’impossibilité pour eux de faire passer des hausses malgré une augmentation générale de leurs coûts de production et de la matière première agricole pour certains produits.
Les négociations commerciales, qui ont eu lieu du 1er décembre 2024 au 1er mars 2025, sont encadrées par la loi Egalim, censée mieux protéger le revenu des agriculteurs qui fournissent la matière première aux industriels (groupes privés ou coopératives) qui les transforment.
L’opacité du processus rend difficile l’évaluation de l’impact d’Egalim sur la rémunération des agriculteurs et des voix s’élèvent pour « corriger » le texte, en accentuant notamment la transparence des uns et des autres.
Les industriels ont plusieurs manières de justifier la part de la matière première agricole dans leurs produits et donc dans les hausses de prix demandées.
Mais l’Observatoire de la négociation commerciale (ONC) note que, en dehors du secteur laitier, les hausses de prix acceptées par la grande distribution ont souvent été « inférieures au niveau de matière première agricole déclaré par les industriels », avec dans certains cas des « baisses de prix ».
« La non-négociabilité de la matière première agricole reste difficile à appliquer en dehors du secteur laitier », ajoute l’observatoire.
Le secteur du lait est réputé pour être un bon élève sur Egalim, malgré un système complexe de calcul du prix du lait. Les revenus des producteurs ont d’ailleurs augmenté depuis l’entrée en vigueur de la loi.
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pas mal le donneur de leçons Michel-Édouard Leclerc sur les milliardaires et l'argent des Français (faites ce que je dis pas ce que je fais)
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