16/04 15:20

France/Algérie: "Il n'y a pas d'affaire Retailleau, il y a une affaire d'escalade" - Emmanuel Macron a décidé d'expulser "douze agents algériens en France" et de rappeler pour consultations l'ambassadeur français en Algérie

15h19: Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau «est totalement indépendant» de l'affaire judiciaire à l'origine de la nouvelle crise entre l'Algérie et la France, et «il n'y a donc pas d'affaire Retailleau», a déclaré mercredi la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas.

Alger a accusé le ministre de porter «l'entière» responsabilité de la brusque rechute dans les relations bilatérales. Sophie Primas a affirmé devant la presse après le Conseil des ministres qu'il s'agissait plutôt d'une «escalade» qui «est bien regrettable car nous étions partis sur une relation un peu plus apaisée, un peu plus constructive».

11h39: Le point sur la situation

Expulsions d’agents consulaires, rappel d’ambassadeur: après avoir affiché sa « fermeté » dans un nouveau pic de tensions entre la France et l’Algérie, il faudra « à terme » reprendre le dialogue, a affirmé mercredi le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot.

Le président français Emmanuel Macron a décidé la veille d’expulser douze agents consulaires algériens, en réponse à une mesure similaire de l’Algérie, quinze jours seulement après une accalmie entre les deux pays. Il a aussi rappelé pour consultations l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet.

Les autorités algériennes avaient déclaré dimanche persona non grata douze fonctionnaires français du ministère de l’Intérieur, leur donnant 48 heures pour quitter l’Algérie, en réponse à l’arrestation en France, puis à sa mise en détention, d’un agent consulaire algérien.

Cet épisode marque un nouveau pic de tensions dans la crise qui dure depuis plusieurs mois entre les deux pays, alimentée par des sujets comme les questions migratoires, Paris réclamant à Alger de reprendre ses ressortissants en situation irrégulière, la position française favorable au Maroc sur le Sahara occidental et l’incarcération en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.

Au moment où des critiques s’élèvent en France sur une ligne jugée trop modérée de la part du ministre français des Affaires étrangères, ce dernier a défendu la méthode.

Le dialogue est « la seule manière de résoudre durablement les tensions », a affirmé Jean-Noël Barrot à la radio France Inter, jugeant « irresponsables » ceux qui prônent autre chose que le dialogue.

« Si nous voulons des résultats pour les Françaises et les Français, il nous faudra un jour ou l’autre revenir à un dialogue franc, lucide et exigeant » avec les autorités algériennes, a affirmé Jean-Noël Barrot, qui s’était rendu début avril à Alger, quelques jours après un entretien téléphonique entre les présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune.

« Nous avons intérêt à avoir une relation normale avec l’Algérie, à sortir des tensions pour que nous puissions expulser les Algériens en situation irrégulière, que nous puissions avoir un dialogue sur le renseignement, sur la lutte contre le terrorisme, que nous puissions aussi obtenir la libération de notre compatriote Boualem Sansal aujourd’hui détenu arbitrairement en Algérie », a-t-il insisté.

« J’ose croire qu’un geste d’humanité est encore possible », a-t-il dit, alors que l’état de santé de l’écrivain octogénaire, détenu depuis cinq mois et condamné à cinq ans de prison en Algérie, est très précaire.

Ses deux filles ont appelé le président Macron à obtenir sa libération au plus vite dans une tribune mardi sur le site du Figaro.

10h48: M. Barrot, qui doit se rendre mercredi à Marseille pour rencontrer notamment la diaspora algérienne en France, a également martelé que « les Franco-Algériens et Français qui ont un lien avec l’Algérie sont une chance pour la France et ils ne doivent pas faire les frais de cette tension entre nos deux pays ».

La question algérienne divise la classe politique française, droite et extrême droite prônant « une fermeté définitive », à l’instar du député d’extrême droite Jean-Philippe Tanguy, qui a fustigé mardi soir sur BFM la politique « illisible » de la France.

A l’inverse, le député de la gauche radicale Eric Coquerel a prôné la modération. « Notre intérêt c’est d’avoir des relations apaisées avec nos voisins avec qui on a beaucoup de relations », a-t-il estimé sur RTL.

La France et l’Algérie entretiennent depuis l’indépendance des relations tumultueuses et étroitement imbriquées, compte tenu notamment de l’importance de la diaspora algérienne en France.

10h10: La France a démontré sa capacité « à répliquer sans hésiter et avec fermeté » face à l’Algérie mais elle devra « à terme » reprendre le dialogue avec Alger « dans l’intérêt des Français », a estimé mercredi le chef de la diplomatie française sur France Inter.

« Je dis simplement que si nous voulons des résultats pour les Françaises et les Français, il nous faudra un jour ou l’autre revenir à un dialogue franc, lucide et exigeant » avec les autorités algériennes, a déclaré Jean-Noël Barrot, au lendemain de l’annonce par l’Elysée de l’expulsion de 12 agents consulaires algériens, en représailles à des mesures similaires prises par l’Algérie.

Au moment où des critiques s’élèvent en France sur une ligne jugée trop modérée de la part du ministre français des Affaires étrangères, ce dernier a défendu la méthode.

« Nous avons intérêt à avoir une relation normale avec l’Algérie, à sortir des tensions pour que nous puissions expulser les Algériens en situation irrégulière, que nous puissions avoir un dialogue sur le renseignement, sur la lutte contre le terrorisme, que nous puissions aussi obtenir la libération de notre compatriote Boualem Sansal aujourd’hui détenu arbitrairement en Algérie », a-t-il dit.

Le dialogue est « la seule manière de résoudre durablement les tensions », a-t-il ajouté, jugeant « irresponsables » ceux qui prônent autre chose que le dialogue.

« Il fallait donner sa chance au dialogue », a-t-il dit alors qu’il s’est rendu début avril à Alger où il a rencontré son homologue Ahmed Attaf et le président Abdelmadjid Tebboune. « Nous avons obtenu des engagements », a-t-il dit.

« C’est une décision judiciaire indépendante qui a provoqué une réaction totalement disproportionnée et brutale à laquelle nous ne pouvons que répondre avec fermeté », a-t-il rappelé.

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06h15: Emmanuel Macron a décidé, mardi 15 avril, selon l'Élysée, d'expulser "douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France" et de rappeler pour consultations l'ambassadeur français Stéphane Romatet à Alger. "Les autorités algériennes prennent la responsabilité d'une dégradation brutale de nos relations bilatérales", a estimé la présidence française dans un communiqué, tout en appelant Alger à "faire preuve de responsabilité" pour "reprendre le dialogue".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a jugé mardi sur Cnews "inacceptable, vraiment inadmissible que la France soit un terrain de jeu pour les services algériens".

Il a également estimé que la réponse de l'Élysée d'expulser "douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France", au renvoi de douze fonctionnaires français du ministère de l'Intérieur par les autorités algériennes, lui "parai(ssait) totalement appropriée".

L'Algérie doit respecter ses obligations, notamment en matière migratoire malgré les "différends" avec la France, a estimé, de son côté, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot sur TF1.

"Nous allons continuer à tenir les autorités algériennes à leurs obligations. L'obligation de respecter les accords qui régissent notre relation en matière de coopération migratoire, mais aussi en matière de coopération sécuritaire", a-t-il déclaré peu après l'annonce de l'Élysée. Les douze fonctionnaires français expulsés par l'Algérie sont "en route pour la France", a par ailleurs précisé une source diplomatique française.

Dans son communiqué, l'Élysée exprime sa "consternation" après ce nouveau brusque coup de froid intervenant 15 jours seulement après un appel entre le président Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, censé relancer les relations après des mois de crise. Les autorités algériennes ont déclaré dimanche persona non grata douze fonctionnaires français du ministère de l'Intérieur, leur donnant 48 heures pour quitter l'Algérie, en réponse à l'arrestation en France, puis à sa mise en détention, d'un agent consulaire algérien.

L'expulsion de ces Français "méconnaît les règles élémentaires de nos procédures judiciaires" et "est injustifiée et incompréhensible", a affirmé la présidence française.

"Dans ce contexte, la France procédera symétriquement à l'expulsion de douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France" et "le président de la République a décidé de rappeler pour consultations l'Ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet", a-t-elle ajouté.

"Dans ce contexte difficile, la France défendra ses intérêts et continuera d'exiger de l'Algérie qu'elle respecte pleinement ses obligations à son égard, s'agissant tout particulièrement de notre sécurité nationale et de la coopération en matière migratoire", a encore dit l'Élysée. Selon Paris, "l'intérêt même de la France et de l'Algérie est de reprendre le dialogue". Sur le réseau X, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui était personnellement allé à Alger début avril, affirme que "les autorités algériennes ont choisi l'escalade". "Nous répliquons comme annoncé", ajoute-t-il.

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Mardi 15 avril

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19h02: Les 12 agents français concernés par une expulsion algérienne sont en route pour la France, rapporte une source diplomatique à Radio France. "Les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations bilatérales", selon l'Elysée. #ALGERIE "Les autorités algériennes ont choisi l’escalade : nous répliquons comme annoncé. En réponse à leur décision injustifiée et incompréhensible, nous expulsons 12 agents algériens et rappelons pour consultations notre ambassadeur", écrit Jean-Noël Barrot sur X.

18h45: Dans un communiqué publié ce mardi, Emmanuel Macron a dénoncé une décision «injustifiée» et «incompréhensible» d’Alger, alors que les douze fonctionnaires français ont quitté dans la journée le pays et sont en route pour rejoindre la France.

«Les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations bilatérales», a insisté l’Élysée.

Le chef de l’État a décidé «dans ce contexte» de rappeler «pour consultations» l’Ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet. La France procédera également symétriquement à l’expulsion de douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France.

Les autorités algériennes ont déclaré dimanche persona non grata douze fonctionnaires français du ministère de l’Intérieur, leur donnant 48 heures pour quitter le territoire.

Une décision prise en représailles à l’arrestation de trois Algériens, dont un agent consulaire, vendredi à Paris. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement et la séquestration d’un influenceur opposant au régime algérien et exilé dans l’Hexagone.

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Vos réactions

Portrait de morbac97
17/avril/2025 - 07h14

La dihmmitude...

Portrait de Koikilencoute_2027
16/avril/2025 - 21h20
PhilRAI a écrit :

Quand va-t-on se décider à agir ? Suppression des avantages accordés aux Algériens, récupération de leur dette hospitalière. Arrêt des subventions.

Quand il y aura un gouvernement Zemmour en France et qu'il aura changé la Constitution pour défaire toutes les institutions gauchistes

Portrait de Fulguropoing
16/avril/2025 - 16h47

Bataille d'handicapés

Portrait de bergil
16/avril/2025 - 16h23
PhilRAI a écrit :

Quand va-t-on se décider à agir ? Suppression des avantages accordés aux Algériens, récupération de leur dette hospitalière. Arrêt des subventions.

On peut aussi l'arrêt du regroupement familial , le transfert de fonds au bled etc ... 

Portrait de LOÏC33
16/avril/2025 - 14h41 - depuis l'application mobile

Assez de ces conflits politiques, dehors , en premier les OQTF, ensuite tous ceux qui sont en situation irrégulière et tout ceux qui bénéficient des aides sociales, logements sociaux sans travailler

Portrait de Fan de Louis Sarkozy
16/avril/2025 - 12h44
babaorohm a écrit :

Pas assez de parachutes, il faut d'abors relancer la filliere tissu et ensuite fabrication de parachute. Mais cela peut être très interessant pour notre industrie.

Je propose la catapulte.

Portrait de babaorohm
16/avril/2025 - 12h34
TS2027 a écrit :

Pourquoi ne pas expulser tous les algériens ?

Pas assez de parachutes, il faut d'abors relancer la filliere tissu et ensuite fabrication de parachute. Mais cela peut être très interessant pour notre industrie.

Portrait de TS2027
16/avril/2025 - 11h44

Pourquoi ne pas expulser tous les algériens ?

Portrait de PhilRAI
16/avril/2025 - 11h40

Quand va-t-on se décider à agir ? Suppression des avantages accordés aux Algériens, récupération de leur dette hospitalière. Arrêt des subventions.

Portrait de MICMAH458
16/avril/2025 - 10h32

Faut dire aussi qu'à force d'avoir les pantalons sur les chevilles, macron ne pouvait plus les baisser plus bas.  Avec un pays comme l'Algérie qui se fout pas mal de la France, qui n'en a pas peur (mais qui encore a peur de nous ?), la diplomatie gentillette et révérencieuse ça va pour un temps.  Mais assez vite il faut savoir taper sur la table et prendre des mesures drastiques pour se faire respecter, sinon les autres se foutent de notre gueule.

Portrait de griffin
16/avril/2025 - 09h54

réponse du berger à la bergère et que ceux qui partent en vacances dans leur famille là bas se méfie pour leur retour 

Portrait de onluidira
16/avril/2025 - 07h14

Bloquez toutes les attributions de visas, interdisez les soins gratuits et les allocations diverses, ça les fera réfléchir ! S'indigner, condamner ne sert absolument à rien, avec ces immondes personnages il faut AGIR DRASTIQUEMENT et tout de suite !

Portrait de babaorohm
15/avril/2025 - 21h43

De btoute façon, l'Algérie va refuser de les reprendre donc ils vont rester en France.

Je propose un truc, on ferme l'ambassade de France en Algérie et on vote une loi qui oblige de faire les demandes de visa exclusivement dans le pays d'origine même pour le regroupement famillial. Et aussi on monte les taxes de western union pour l'Algérie à 150%.

Portrait de Amandecroquante
15/avril/2025 - 21h30

Le 11/04/2025 Mozart était confiant pour Boualem.

Avec des visionnaires pareils, tu n’as pas besoin d’un iceberg !!

Portrait de BrunoNo
15/avril/2025 - 20h54

Il faudra attendre Jordan BARDELLA en 2027 pour régler le problème algérien ?

Renvoyons donc tous ces consanguins dans leur pays magique le plus beau du monde où personne ne veut vivre.

Quand est-ce que Macron arrêtera de donner son fiac à cette dictature ?

Portrait de legaulois2009
15/avril/2025 - 19h36

il est vraiment obsédé par la guerre, après la russie, l'algerie, faite attention a vous messieurs les belges

Portrait de bruno.13
15/avril/2025 - 19h35

Qu'on ferme une partie des consulats algériens en France. Vu le nombre, il en restera suffisamment. Et qu'on réduise drastiquement la délivrance des visas : ca risque de leur faire tout drôle cet été. Ras-le-bol de ce pays dans lequel le pouvoir se complait à ressasser l'histoire passée, à son avantage bien sur, dès qu'il sent qu'une reprise en main de la population est nécessaire. L'Algérie n'est rien d'autre qu'une dictature militaire car ce sont bien les militaires qui décident et pas les différents présidents fantoches qui se sont succédés.

Portrait de Fan de Louis Sarkozy
15/avril/2025 - 19h32

Finalement, la guerre ne sera peut-être pas contre la Russie...

Portrait de Bdhy
15/avril/2025 - 19h02

Bruno président !

Il est grand temps d'arrêter de se faire humilier par l'Algérie !!!

Portrait de Momo-sapiens
15/avril/2025 - 18h58

Ras le bol de leur mentalité infecte et infernale. 

Ce sont des gros boulets inutiles pour la planète.

Portrait de Jeje82000
15/avril/2025 - 18h52 - depuis l'application mobile

il faut arrêter avec l'Algérie,il faut tout couper un moment donner il cherchent il faut les sanctionner