Blessé en détention, Mohamed Amra va déposer plainte pour "violences" contre des surveillants, qui nient les faits et dénoncent le comportement du détenu

Placé en détention provisoire depuis fin février 2025 à la prison de haute sécurité de Condé-sur-Sarthe dans l'Orne, Mohamed Amra a déposé plainte contre trois surveillants qui auraient été violents envers lui. 
Selon RTL, ses avocats Me Lucas Montagnier et Me Benoit David, assurent que le fugitif a notamment été blessé au pied.

Nos confrères indiquent qu'une commission de discipline (CDD) devrait être organisée prochainement.

Les faits remonteraient au 24 mars alors que Mohamed Amra rentrait "de sa promenade en solitaire, menotté dans le dos et entouré de trois surveillants.", explique RTL.
Et d'ajouter qu'il lui aurait été alors demandé "de s’allonger au sol sur le ventre, ce qu’il n’aurait pas compris et aurait alors été projeté au sol et maintenu par les surveillants qui ont appuyé leurs pieds sur son bras, son bassin et sa cheville."

Depuis, le détenu porte un plâtre, indique Me Benoît David à RTL.

Mais de son côté, la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP) donne une autre explication au fait qu'il soit plâtré aujourd'hui. Il est indiqué à nos confrères que Mohamed Amra  a "opposé une résistance aux agents", avant de porter "deux coups de pied dans une grille de sa cellule". La DAP précise qu'il s'agit d'une "blessure légère".

L'administration pénitentiaire explique également au Figaro: "Le 24 mars en milieu d’après-midi, alors qu’il était réintégré dans sa cellule à l’issue d’une fouille, Mohamed Amra a opposé une résistance aux agents avant de porter deux coups de pied dans une grille de sa cellule. Se plaignant ensuite de douleurs, il a été pris en charge par l’USMP (unité sanitaire en milieu pénitentiaire, NDLR) en consultation en fin d’après-midi afin de traiter cette blessure légère".

Selon nos confrères du Figaro, le détenu aurait une simple attelle, et non un plâtre, depuis les faits.

Me Benoît David indique à RTL avoir demandé la communication des images de la vidéosurveillance de la prison, ainsi que celles des caméras-piéton des surveillants ce jour-là.
Et de préciser avoir déposé une requête en référé-liberté, "afin de contraindre la prison de Condé-sur-Sarthe à communiquer les vidéos, au soutien de sa plainte. Afin aussi et surtout de ne pas laisser passer le délai de conservation de 30 jours, et laisser filer une éventuelle preuve."