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Découvrez pourquoi le président Emmanuel Macron fait polémique depuis ce week-end après avoir posté sur le réseau social X une image générée par l’intelligence artificielle

Ce week-end, à l’occasion des 60 ans de la Protection Civile, Emmanuel Macron a posté, sur son compte X, une photo réalisée grâce à l’intelligence artificielle. Sur l’image, on peut voir un personnage portant des habits de la Protection civile avec, en fond, la tour Eiffel. Un cliché issu d'une vraie photo prise lors des Jeux Olympiques l'été dernier.

Le Président suit la dernière tendance qui circule sur X depuis plusieurs jours. La version actualisée de l'interface d'intelligence artificielle (IA) générative ChatGPT d'OpenAI permet désormais de produire une image inspirée du style du célèbre créateur japonais de films d'animation Studio Ghibli sans accord de licence.

En réponse au tweet d'Emmanuel Macron, les internautes ont réagi. « La France doit pas beaucoup aux artistes par contre visiblement », écrit un internaute. « Même pas capable de payer un graphiste », ajoute un autre. « Tellement de super artistes digitaux, notamment français, et pourtant le président poste quand même de l’IA… », dénonce une personne.

Beaucoup d'internautes ont mis en ligne sur les réseaux sociaux des images générées par ChatGPT après avoir demandé un dessin dans le style, très reconnaissable, du Studio Ghibli, le créateur de films animés à succès comme "Mon voisin Totoro", "Porco Rosso" ou "Princesse Mononoké".

Le co-fondateur et personnage emblématique de Ghibli, le Japonais Hayao Miyazaki, s'est montré, par le passé, très critique de l'utilisation de l'IA dans le dessin animé. "Je n'aurais jamais l'idée d'intégrer cette technologie dans mon travail", avait-il déclaré dans un documentaire de la télévision publique japonaise NHK. "Je pense sincèrement que c'est une insulte à la vie même."

L'épisode a relancé le débat, sur les réseaux sociaux, autour de l'utilisation par les géants de l'IA générative de données, texte, images, dessins, sons ou vidéos sans autorisation explicite pour développer leurs interfaces.

Plusieurs d'entre eux ont été assignés en justice aux Etats-Unis, pour infraction au droit de propriété intellectuelle, mais aucun de ces dossiers n'a encore été tranché sur le fond.

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