EXCLUSIF: Christine Kelly raconte dans "Morandini Live" sa rencontre avec le grand-père d'Emile: "Il n'y avait pas d'ambiance de terreur. C'était convivial. Je n'ai pas senti de rapport de domination dans le couple"

Ce matin, Christine Kelly était l'invitée de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews. La journaliste a raconté sa rencontre avec Philippe Vedovini, le grand-père du petit Emile en garde à vue depuis hier matin.

"Les grands-parents voulaient parler. Ce sont des gens qui n’avaient jamais parlé à la presse à part une interview à Famille Chrétienne. Ils n’avaient jamais donné une interview en direct pour s’exprimer devant les caméras. C’était leur volonté de vouloir s’exprimer. On a été en discussion avant l’été 2024. Je n’ai pas forcément fait suite. Mon émission ne s’y prêtait pas forcément mais j’étais à l’écoute", débute-t-elle. 

Et d'ajouter : "Petit à petit, la rentrée arrivait. On en a encore parlé. Je suis venue à leur demande les rencontrer. C’est ainsi que je suis arrivée à La Bouilladisse. J’ai passé une journée chez eux".

"Je me suis préparée mentalement quand je suis arrivée à ce rendez-vous à m'attendre à quelqu'un d’austère, de fermé, de reclus, peut-être de violent. J'ai été accueillie avec le sourire. Ça peut ne préjuger de rien. C'était agréable, ils ont voulu me mettre à l'aise. Ils m'ont présenté leurs enfants. Seuls deux enfants n'étaient pas là dont la mère du petit Emile. On a déjeuné ensemble".

"Il n'y avait pas d'ambiance de terreur. C'était assez convivial, agréable et chaleureux. Avec beaucoup de discussions sur ce qu'ils ont ressenti au fil de l'enquête. On sentait que c'était une famille qui était dans la souffrance. Est-ce qu'ils jouent un jeu ? Je n'en sais rien. Est-ce qu'ils étaient vraiment une famille victime ? Je n'en sais rien", poursuivit Christine Kelly.

Et d'ajouter : "C'était une famille qui était dans l'interrogation. Elle semblait chercher des solutions. Ils ont rigolé à certains moments sur certains sujets. Ils ont pleuré à certains moments quand on parlait du petit Emile. Est-ce que c'était des pleurs sincères ou pas ? Je ne peux pas préjuger de rien".

"On sentait qu'ils avaient un poids sur les épaules. Comme s'ils avaient peur d'être en garde à vue d'un instant à l'autre, d'être critiqués d'un instant à l'autre, de recevoir des menaces de mort d'un instant à l'autre. Nos discussions ont été très longues. Je ne peux pas dire que j'ai ressenti à un moment ni culpabilité, ni innocence de la part de l'un des protagonistes autour de la table", a confié la journaliste.

A la question de qualifier les rapports entre le grand-père et la grand-mère du petit Emile, Christine Kelly répond : "Je les ai trouvés avec des rapports humains. Je n'ai pas senti de rapport particulier, de rapport de domination. Est-ce qu'ils sont naturellement comme ça ou est-ce qu'ils ont voulu me montrer un certain visage ? Je n'en sais rien. Je n'ai pas senti de rapport de domination dans le couple. J'ai senti un rapport normal entre un homme et sa femme".

En apprenant hier la garde à vue des grands-parents du petit Emile, la journaliste s'est dit "très surprise". "On sait très bien qu'on ne peut préjuger de rien à aucun instant. On est toujours sur des oeufs quand on rencontre des gens dans ce dossier", conclut-elle dans "Morandini Live".