
Le ministère des Affaires étrangères de Pékin a déclaré que les médias publics américains Radio Free Asia et Voice of America (VOA), dont l'avenir est menacé par l'administration Trump, ont un bilan "notoirement mauvais" en terme de couverture sur la Chine.
"Je pense qu'il n'est pas secret que certains des médias américains que vous avez mentionnés ont un bilan notoirement mauvais dans leur couverture de l'actualité sur la Chine", a répondu la porte-parole Mao Ning, interrogée sur cette question lors du briefing quotidien au ministère chinois des Affaires étrangères.
L'administration Trump a mis en congé samedi le personnel des radios Voice of America (VOA), Radio Free Asia et d'autres médias financés par des fonds américains, s'attirant les foudres des défenseurs des libertés de la presse qui les voient comme des contrepoids démocratiques dans le monde. Global Times, un tabloïd nationaliste soutenu par l'Etat chinois, est allé encore plus loin dans la critique, qualifiant VOA d'"usine de mensonges" dans un édito.
"Le soi-disant phare de la liberté, VOA, a maintenant été jeté par son propre gouvernement comme un vieux chiffon sale," a-t-il déclaré. "Les récits de diabolisation propagés par VOA deviendront finalement la risée de l'époque," a-t-il ajouté. Pékin a fréquemment critiqué le travail des médias occidentaux, les considérant "biaisés", et fortement restreint les activités des médias chinois.
Les sujets épineux abordés par Radio Free Asia incluent les abus présumés des droits humains par la Chine contre les minorités ethniques dans les régions du Xinjiang et du Tibet, ainsi que la répression des militants pro-démocratie à Hong Kong. La radio diffuse des programmes dans un large éventail de langues parlées en Chine: le tibétain, le ouïghour et le cantonais, en plus du mandarin.
En 2020, Pékin a ordonné à plusieurs médias américains - dont VOA - de livrer par écrit des informations sur leur personnel, leurs finances, leurs activités et leurs biens immobiliers en Chine. Le décret faisait partie d'un conflit médiatique entre Washington et Pékin qui a vu plus d'une douzaine de journalistes travaillant pour des médias américains expulsés de Chine.
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