
Trois décennies après sa dernière inspection, l’établissement Notre-Dame-de-Bétharram, épicentre d’une vague de dénonciations d’agressions sexuelles et de violences passées au sein de l’enseignement catholique, est contrôlé par le rectorat de Bordeaux à partir de lundi.
Le 14 février, alors que le scandale éclaboussait le Premier ministre François Bayrou, dont plusieurs enfants ont fréquenté ce collège-lycée sous contrat où son épouse a enseigné le catéchisme, le ministère de l’Education avait demandé à l’académie « d’avancer » la date de sa venue à Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques). Sollicitée en amont par l’AFP, cette dernière n’a pas donné de détails sur cette inspection, indiquant simplement que la rectrice ferait un point presse lundi après-midi à Bordeaux « à l’occasion du premier jour du contrôle » de l’établissement.
La ministre de l’Education, Elisabeth Borne, a assuré qu’elle prendrait « les mesures qui s’imposent » en fonction des conclusions de cette inspection, dans une interview à la Tribune dimanche, où elle annonce un renforcement des contrôles des établissements privés sous contrat, dont la Cour des comptes avait dénoncé l’insuffisance en 2023.
Grâce au déploiement de « 60 inspecteurs supplémentaires », « 40% des établissements privés sous contrat seront inspectés dans les deux prochaines années », a-t-elle précisé, promettant aussi une remontée désormais « systématique » des faits de violences dans ces structures, qui scolarisent plus de deux millions d’élèves.
Le conseil départemental, qui finance partiellement les travaux engagés par les collèges privés sous contrat, conditionnera, lui, la subvention de l’institution béarnaise au respect de son contrat avec l’État.
Vos réactions
la ministre borne vient de déclarer que toute la lumière serait faite et qu'elle prendrait toutes les mesures nécessaires à l'établissement de la vérité. J'imagine déjà sa première action, qui sera d'exonérer son ami bayrou de toute responsabilité dans cette affaire : il n'a rien vu, rien entendu, n'est responsable de rien, et sa femme qui travaillait dans cet établissement ne lui a jamais rien raconté et il ne lui a jamais rien demandé. Bref, entre collègues, surtout ne jamais se tirer dans les pattes, ne jamais rien faire qui pourrait nuire à leur carrière prestigieuse, et réglons tout cela entre nous et à l'abri des journalistes qui sont, ma foi, bien curieux...
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