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Plus de 100 correspondants locaux de Midi Libre sont prêts à faire grève, mécontents du refus de la direction basé à Montpellier de revenir sur une baisse de leur rémunération

"Plus de 100" correspondants locaux de Midi Libre sont prêts à faire grève, mécontents du refus de la direction du quotidien régional basé à Montpellier de revenir sur une baisse de leur rémunération instaurée en février, a indiqué l'un d'eux à l'AFP. "On envisage l'arrêt des copies à partir du samedi 8 mars", a expliqué ce correspondant ayant requis l'anonymat pour ne pas risquer de représailles de la part de la direction du journal, propriété du groupe La Dépêche du Midi.

"On va déposer la plume et on va informer les lecteurs sur le terrain", a-t-il ajouté, disant s'exprimer au nom de "plus de cent" correspondants de ce journal diffusé dans le Gard, l'Hérault et la Lozère, qui en compterait entre 300 et 700 selon les estimations.

Les effets sur le contenu des pages locales, qui représentent environ la moitié du journal, devraient se faire sentir quelques jours plus tard, Midi Libre ayant des articles "en stock" à écouler, a-t-il également expliqué.

Le quotidien fondé en 1944 applique depuis février des honoraires revus à la baisse pour les articles de ses correspondants, qui selon leur format sont passés de 27 à 17 euros pièce, de 17 à 14 euros ou encore de 12 à 11 euros.

Ce "climat délétère", selon l'Association des maires du Gard (AMF30), inquiète les élus, en particulier dans les zones rurales. Les correspondants locaux de presse sont en effet un maillon essentiel de la presse régionale, fournissant des informations sur une zone définie, généralement celle d'une commune. Souvent retraités, ils sont travailleurs indépendants et n'ont pas le statut de journalistes ni une rémunération à la pige, plus favorable.

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