07/03 11:16

Fernando D., suspecté d’être un des principaux membres du commando qui a permis l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, a été mis en examen à Paris puis incarcéré

Fernando D., arrêté en Espagne et suspecté d’être un des principaux membres du commando qui a permis l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, a été remis jeudi à la justice française, mis en examen à Paris puis incarcéré, a appris l’AFP de auprès de son avocat.

Il a été mis en examen notamment pour meurtres et tentative de meurtre en bande organisée, association de malfaiteurs, port illégal d’armes, a indiqué à la presse, dont l’AFP, Me Saïd Harir, à l’issue du débat devant le juge des libertés et de la détention (JLD).

Sa défense a demandé un débat différé, qui aura lieu dans quelques jours. Dans l’attente, il a été incarcéré, selon la même source.

La police a interdit à la presse d’entrer dans la salle d’audience, avant même les réquisitions et le prononcé du huis clos.

« Dans la presse, ces derniers jours, différents rôles étaient attribués à notre client », a déclaré Me Harir, qui assure sa défense avec Me Steeve Ruben. « Ces rôles-là, on ne sait pas d’où ça sort. »

« Je pense qu’on ne lui reproche pas d’avoir tiré sur les policiers au péage, puisque cela ne ressort pas des réquisitions », a-t-il ajouté.

Surnommé « Abe », cet homme a été interpellé fin février dans une luxueuse villa disposant d’importantes mesures de sécurité à Mijas, dans la province de Malaga (sud de l’Espagne).

Lors de la perquisition, les enquêteurs avaient notamment retrouvé deux armes à feu chargées, des munitions, des brouilleurs, des plaques d’immatriculation françaises « doublées » et un véhicule de luxe volé en France, selon la police espagnole.

« Il a tout de suite accepté sa remise (à la France) sans faire aucune difficulté », a assuré Me Harir, racontant que son client est parti d’Espagne jeudi matin « à 5 heures » escorté par le Raid.

« On l’a vu arriver avec un casque qui le privait de toute audition, des lunettes qui le privaient de toute vue possible », a-t-il pointé, décrivant un homme « complètement désorienté » qui a « préféré garder le silence » devant le juge d’instruction, « en attendant de pouvoir s’exprimer correctement ».

 

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