
Ce matin, Philippe Coy, président de la Confédération nationale des buralistes, était l'invité de Jean-Marc Morandini dans "Morandini Live" sur CNews. En direct, il a fait part de la colère du secteur contre le gouvernement après la hausse du prix du tabac, l'interdiction des puffs et des alternatives au tabac.
"On a un sentiment d'abandon, de manque de parole de l'Etat, car le sujet de la nicotine est un sujet sérieux, de santé publique, encadré par des réglementations et distribué par un réseau de buralistes. A l'occasion de nos réunions, ça fait plusieurs ministres des Comptes publics que nous recevons et qui nous disent que nous devons être ce réseau référent de la distribution de la nicotine en France", a-t-il débuté.
Et d'ajouter : "Nous avons un contrat de gérance avec l'Etat. Il y a des produits alternatifs qui arrivent sur le marché français. Nous souhaitons un encadrement et une réglementation. Et voilà qu'il y a quelques jours, le ministre de la Santé envoie une notification à l'Union européenne pour demander l'interdiction future des produits alternatifs sur le marché français".
"C'est une incompréhension, un manque de rigueur dans la parole de l'Etat", a-t-il poursuivi avant d'évoquer l'insécurité pour les buralistes. "L'insécurité, elle est au quotidien dans le réseau des buralistes. Nous sommes là pour servir, accueillir des clients. Pas pour être braqué, matin, midi et soir. C'est une insécurité qui est liée au prix du tabac. Nous avons un plan d'évolution de la profession à travers les offres alternatives à la nicotine".
A la question de savoir ce qu'il demande au gouvernement, Philippe Coy déclare : "De la visibilité, de la stabilité, du pragmatisme, du bon sens. Au sein de l'Union européenne, nous avons 17 pays qui viennent d'autoriser la commercialisation, avec de la fiscalisation, des produits alternatifs, comme les sachets de nicotine. La France, une fois de plus, va se mettre à la marge de l'Union européenne et va créer un marché parallèle".
"Si la nicotine doit être distribuée, elle doit être encadrée dans un réseau officiel qu'est celui des buralistes. Nous ne pouvons être à la traine de l'Union européenne", conclut Philippe Coy en précisant que "le marché parallèle nuit à la santé publique, nuit aux recettes publics et nuit gravement à la pérennité de notre réseau".
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