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Affaire Bétharram: Une information judiciaire pour viol ouverte pour un seul des gardés à vue, annonce le parquet - Les deux autres hommes ont été laissés libres

Une information judiciaire a été ouverte vendredi des chefs de viol et agression sexuelle à l’encontre d’un seul des trois hommes placés en garde à vue dans le cadre de l’affaire Bétharram, a annoncé vendredi le parquet de Pau.

Le suspect, dont le placement en détention a été requis, est un ancien surveillant de l’établissement catholique du Béarn, né en 1965, qui était encore en fonction l’année dernière avant d’être écarté après l’ouverture de l’enquête judiciaire.

Les deux autres hommes placés en garde à vue cette semaine, un ex-prêtre né en 1931 et un ancien surveillant né en 1955, ont été laissés libres en raison de la prescription de la totalité des faits qui leur étaient reprochés par d’anciens élèves, a indiqué le procureur Rodolphe Jarry dans un communiqué.

Le magistrat a précisé que les 112 lettres de dénonciation enregistrées au 31 janvier, au terme d’une procédure menée depuis un an, mettaient en cause 11 personnes au total, dont huit sont décédées, pour des faits de viols et d’agressions sexuelles s’étalant entre 1955 et 2004. Les trois autres personnes sont celles qui avaient été interpellées mercredi.

L’information judiciaire concerne des faits de « viol par personne ayant autorité commis entre 1991 et 1994 », et « agression sexuelle sur mineur de quinze ans en 2004 », selon le parquet, qui ajoute que d’autres faits reprochés au mis en cause « apparaissent prescrits ».

La prescription dont ont bénéficié l’autre ancien surveillant et l’ex-prêtre nonagénaire porte, elle, sur des faits commis entre 1978 et 1989 pour le premier et entre 1957 et 1962 pour le second, mis en cause par une seule victime.

Quatre anciens personnels laïcs de l’institution de Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), mis en cause pour des « violences graves et répétées » entre 1979 et 1996 sur plusieurs victimes, ont par ailleurs été entendus par les gendarmes de la section de recherches de Pau, chargés de l’enquête.

Trois d’entre eux ont admis les faits, deux reconnaissant avoir asséné des gifles, le troisième « concédant avoir également pu tirer les cheveux des enfants ou leur donner des coups avec le poing fermé », relève le parquet. Ils ont été laissés libres, « l’ensemble de ces délits étant intégralement prescrits ».

 

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