La présidente de l'Assemblée furieuse contre Elise Lucet après avoir découvert qu'elle était venue sans autorisation pour proposer des tests de drogue aux députés: "Ici, ce n'est pas un théâtre où on organise des mises en scène!"

Hier, sur les réseaux sociaux, la journaliste de France 2 Elise Lucet a annoncé qu'elle va faire passer des tests antidrogue aux députés à l'Assemblée Nationale dans "Envoyé Spécial" diffusé demain sur la chaîne publique (voir vidéo ci-dessus). Des tests qui vont permettre de savoir si ils ont consommé les jours précédents des drogues dites douces, mais également des drogues plus dures.

Cet après-midi, dans un courrier adressé à la journaliste, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, n'a pas caché sa colère après ce tournage fait sans autorisation.

"Vous avez réalisé, hier, un reportage dans la salle des Pas-perdus et des Ouatre-Colonnes de l'Assemblée nationale, puis publié sur les réseaux sociaux une vidéo servant de bande-annonce à une émission dont la diffusion est prévue ce jeudi 13 février. J'ai pris connaissance avec étonnement de ces images où vous apparaissez seule, avec des accessoires en main, présentés comme des tests salivaires permettant de dépister la prise de produits stupéfiants", débute-t-elle dans son message.

Et d'ajouter : "Vous indiquez avoir proposé à des députés de réaliser ces tests et annoncez la suite de votre reportage dans Envoyé spécial. Comme vous le savez, en dehors des duplex, les prises de vue effectuées par les équipes de journalistes accréditées par l'Assemblée nationale ne sauraient avoir pour objet exclusif ou principal de filmer une personne n'ayant pas la qualité de député ou de ministre dans les espaces ouverts à la presse, de surcroît avec des accessoires suggérant une mise en scène".

"Par ailleurs, si ces espaces permettent aux journalistes de réaliser des interviews de députés, il n'est pas d'usage que les reportages qui y sont réalisés puissent apparaitre comme ayant fait l'objet d'une scénarisation. Surtout, le fait de filmer les parlementaires en leur proposant un test salivaire me parait particulièrement contestable, le refus légitime de s'y soumettre pouvant créer une suspicion à leur endroit", continue Yaël Braun-Pivet.

"Je déplore que vous ayez sciemment méconnu les règles que doivent respecter les journalistes accrédités dans ces espaces qui ne sauraient se prêter à de telles pratiques", conclut le courrier envoyé à Elise Lucet.

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L’Assemblée nationale n’est pas un théâtre où l’on organise des mises en scène. J’ai tenu à rappeler fermement à Elise Lucet les règles qui s’appliquent aux journalistes accrédités à l’Assemblée nationale. #DirectAN pic.twitter.com/uKk2S6Uvmk

— Yaël Braun-Pivet (@YaelBRAUNPIVET) February 12, 2025