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23/12 11:31

Sept employés d'une chaîne de télévision afghane arrêtés début décembre par les autorités talibanes ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire

Sept employés d'une chaîne de télévision afghane arrêtés début décembre par les autorités talibanes ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire, a indiqué  à l'AFP un employé d'Arezo TV. La chaîne, qui avait été fermée lors de la vague d'arrestations et de la perquisition menée par la police des moeurs et les services de renseignement, n'a pour l'heure pas été autorisée à rouvrir, a indiqué cette source à l'AFP. D'après cet employé, qui a souhaité s'exprimer sous le couvert de l'anonymat, les sept journalistes arrêtés ont été libérés ces derniers jours et placés sous contrôle judiciaire.

"Leur dossier sera présenté à la justice la semaine prochaine", a-t-il déclaré. Le ministère de la Propagation de la vertu et de la Prévention du vice (PVPV) avait accusé la chaîne d'être soutenue par des médias en exil et de trahir les valeurs islamiques. Saluant leur libération, le Centre des journalistes afghans (AFJC) a toutefois estimé samedi dans un communiqué que leur arrestation avait constitué "une violation claire de leurs droits fondamentaux" et dénoncé une "répression systématique".

Arezo TV, créée en 2006 à Mazar-e-Sharif (nord), a ouvert un bureau à Kaboul en 2010, pour produire des documentaires animaliers et doubler des séries turques en persan, selon l'AFJC.

Depuis le retour au pouvoir des autorités talibanes en août 2021, le milieu des médias s'inquiète: l'ONU a recensé 336 atteintes contre des journalistes et employés des médias et dénonce "un environnement de censure". Une récente loi fait redouter que les images d'êtres vivants et la voix des femmes disparaissent un jour des médias.

Le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, réfute, lui, toute restriction, mais exhorte les médias à "prendre en compte l'intérêt national" et à "éviter de répandre des rumeurs".

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