stephane plaza
Un journaliste pakistanais, arrêté alors qu'il enquêtait sur de possibles morts lors de la répression des partisans de l'ex-Premier ministre Imran Khan, a été remis en liberté samedi sous caution, a annoncé son avocate. Mardi, plus de 10.000 manifestants du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti de l'ancien international de cricket aujourd'hui emprisonné, avaient défilé à Islamabad, malgré une interdiction de manifester. Matiullah Jan, présentateur sur Neo News, enquêtait avec un confrère dans un hôpital d'Islamabad ayant reçu des manifestants blessés quand ils ont été interpellés mercredi en fin de journée, selon l'avocate Me Imaan Mazari.
Il a comparu devant un tribunal anti-terroriste dans la capitale jeudi, mis en cause pour possession de drogue et tentative de meurtre sur un policier sous l'emprise de l'alcool. La loi pakistanaise interdit la consommation de drogues comme d'alcool.
Des organisations de défense des médias ont dénoncé son arrestation comme une tentative, de la part du gouvernement, de supprimer la liberté de la presse.
M. Jan a été libéré vers 18H00 samedi après réception de sa caution, a dit Me Mazari à l'AFP. "Nous savons qu'il y a beaucoup de colère de la part du pouvoir en place pour ses reportages", a-t-elle ajouté.
Selon le gouvernement, au moins cinq membres des forces de sécurité sont morts lors des violences cette semaine. Le PTI a affirmé qu'au moins 10 des leurs ont été tués par les policiers.
Le gouvernement assure qu'aucun tir à balle réelle n'a eu lieu. "Il n'y a pas eu une goutte de sang et ils appellent ça un massacre", a assuré samedi à la presse le ministre de l'Information Attaullah Tarar.
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