12h58: La mobilisation des agriculteurs ciblant des établissements publics se poursuit jeudi, devant les sièges de l’Anses et de l’Inrae en région parisienne, et devant la préfecture des Alpes-Maritimes à Nice, après des actions surtout concentrées dans les territoires ruraux ces derniers jours.
Une centaine d’agriculteurs ont érigé jeudi dans le calme un mur en cartons pour bloquer symboliquement l’entrée de l’agence sanitaire Anses à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), après avoir mené une action similaire à l’aube, mais avec des parpaings, à Paris, devant l’Inrae, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.
Dans les Alpes-Maritimes, les agriculteurs ont deversé du fumier et de la laine de mouton devant les grilles de la préfecture niçoise pour manifester leur colère, selon la presse locale. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a condamné « avec la plus grande fermeté toute atteinte aux personnes et aux biens, qui nuit aux revendications légitimes des agriculteurs », dans une déclaration à l’AFP.
Des agriculteurs franciliens, emmenés par l’alliance syndicale majoritaire FNSEA/Jeunes Agriculteurs, ont déposé des boîtes en carton vides devant le siège de l’Anses pour inciter l’agence « à déménager à Bruxelles, pour qu’elle arrête de contredire les réglementations européennes », a déclaré à l’AFP Cyrille Milard, président de la branche de la FNSEA dans la Seine-et-Marne.
« Macron, à quand les actes ? », pouvait-on lire sur une banderole en majuscule. A l’aube, les mêmes manifestants avaient exprimé leur « ras-le-bol » devant l’Inrae, dans le septième arrondissement de la capitale.
En théorie, « des instituts comme l’Inrae peuvent nous donner des moyens de remplir notre fonction de producteurs », or « ce n’est plus le cas. Depuis des années, c’est la décroissance qui est organisée », a lancé avec un haut-parleur Pascal Verrièle, secrétaire adjoint de la FDSEA Seine-et-Marne.
« On finance un institut national à un milliard d’euros par an qui ne nous rapporte que des contraintes », a renchéri Donatien Moyson, coprésident des Jeunes Agriculteurs Ile-de-France Ouest, auprès de l’AFP. « On est là pour lutter contre les entraves à l’agriculture », a-t-il dit.
L’accès à la porte d’entrée du bâtiment de l’Inrae n’a pas été entièrement bloqué, avec un interstice entre le mur de parpaings et l’entrée du bâtiment. Tagué en orange sur le mur d’environ deux mètres de haut, on peut lire « INRA escrolos », tandis qu’une banderole affiche: « A vendre, ne sert plus à rien - Bail à céder - Economie réalisée: 1,1 Milliard EUR ».
Pas de tracteurs, pas d’engins: les agriculteurs, de tous âges, sont venus en voiture et en transports en commun pour manifester.
Réunis très tôt, avant 6h, ils ont d’abord été bloqués et encerclés par les forces de l’ordre, puis, dans le calme, ont posé les parpaings devant l’Inrae pour ériger le mur. Vers 7h30, ils commençaient à se disperser.
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10h14: La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a condamné « avec la plus grande fermeté toute atteinte aux personnes et aux biens » jeudi après une nouvelle manifestation d’agriculteurs, qui à l’aube ont érigé à Paris un mur en parpaings pour bloquer symboliquement l’entrée de l’institut de recherche Inrae.
Dans une déclaration à l’AFP, la ministre « condamne avec la plus grande fermeté toute atteinte aux personnes et aux biens, qui nuit aux revendications légitimes des agriculteurs ».
Elle doit recevoir jeudi après-midi le président de l’Inrae (Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), « pour évoquer l’enjeu de la simplification pour les agriculteurs, le rôle de l’Institut et trouver des réponses communes aux trop nombreuses contraintes administratives », selon le ministère.
Vendredi matin, elle recevra « à sa demande les organisations syndicales pour avancer sur des mesures concrètes qui visent à simplifier le quotidien de nos agriculteurs », ajoute son ministère.
Lors de leur action jeudi matin, organisée par l’alliance syndicale agricole majoritaire FNSEA et Jeunes agriculteurs (JA), les manifestants ont accusé l’Inrae d’organiser « la décroissance », de ne plus leur « donner des moyens » de produire et de leur imposer toujours plus de « contraintes ».
L’alliance syndicale a décidé d’axer cette nouvelle semaine de mobilisation agricole sur ce qu’elle considère comme des « entraves » au secteur, s’en prenant notamment aux services de l’Etat et préfectures.
09h40: Le point sur ce que l'on sait ce matin
Plus d’une centaine d’agriculteurs ont érigé jeudi à l’aube un mur en parpaings pour bloquer symboliquement l’entrée de l’Inrae, l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, a constaté un journaliste de l’AFP.
En théorie, « des instituts comme l’Inrae peuvent nous donner des moyens de remplir notre fonction de producteurs », or « ce n’est plus le cas. Depuis des années, c’est la décroissance qui est organisée », a lancé avec un haut-parleur Pascal Verrièle, secrétaire adjoint de la FDSEA Seine-et-Marne.
« On finance un institut national à un milliard d’euros par an qui ne nous rapporte que des contraintes », a renchéri Donatien Moyson, coprésident des Jeunes Agriculteurs Ile-de-France Ouest, auprès de l’AFP. « On est là pour lutter contre les entraves à l’agriculture », a-t-il dit.
L’accès à la porte d’entrée du bâtiment n’est pas bloqué, avec un interstice entre le mur de parpaings et l’entrée du bâtiment.
Tagué en orange sur le mur d’environ deux mètres de haut, on peut lire « INRA escrolos », tandis qu’une banderole affiche: « A vendre, ne sert plus à rien - Bail à céder - Economie réalisée: 1,1 Milliard EUR ».
Pas de tracteurs, pas d’engins: les agriculteurs, de tous âges, sont venus en voiture et en transports en commun pour manifester. Réunis très tôt, avant 6h, ils ont d’abord été bloqués et encerclés par les forces de l’ordre, puis, dans le calme, ont posé les parpaings devant l’Inrae pour ériger le mur. Vers 7h30, ils commençaient à se disperser.
« On a des restrictions d’usages de certains produits sans solutions alternatives efficace, ce qui entraîne des pertes de production », a témoigné Rémi Pierrard, producteur de betteraves et céréales installé près de Provins (Seine-et-Marne), membre du syndicat Jeunes Agriculteurs (JA).
« On nous a interdit un insecticide qui protégeait la betterave au début de sa croissance contre un puceron. Maintenant on est obligé de traiter avec un pulvérisateur, un traitement bien moins efficace et moins respectueux de la faune auxiliaire, avec des pertes de productivité pouvant aller jusqu’à 50% par an », a-t-il ajouté.
08h32: Mercredi, 28 actions ont eu lieu dans 24 départements, ont recensé les autorités, impliquant 1.600 personnes et 479 engins agricoles, dans des actions qui ont ciblé « davantage les bâtiments publics ».
L’alliance FNSEA-JA avait placé sa première semaine de mobilisation sous le signe de l’opposition au projet d’accord de libre-échange entre l’UE et des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Mais, pour sa deuxième semaine d’actions coordonnées, elle vise plus particulièrement ce qu’elle considère comme des « entraves » au travail des agriculteurs, comme des préfectures, agences de l’eau ou bureaux de l’Office français de la biodiversité (OFB).
07h35: Plus d'une centaine d'agriculteurs sont en train d'ériger un mur de parpaings pour bloquer symboliquement l'entrée de l'Inrae, l'Institut national de la recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement. En théorie, «des instituts comme l'Inrae peuvent nous donner des moyens de remplir notre fonction de producteurs», or «ce n'est plus le cas.
Depuis des années, c'est la décroissance qui est organisée», a lancé avec un haut-parleur Pascal Verrièle, secrétaire adjoint de la FDSEA Seine-et-Marne. «On finance un institut national à un milliard d'euros par an qui ne nous rapporte que des contraintes», a renchéri Donatien Moyson, coprésident des JA IDF Ouest, auprès de l'AFP.
Opération coup de poing en cours des agriculteurs franciliens devant l’INRAE donnez-nous les moyens de travailler ! @FrseaIDF @JAregionIDF
— FRSEA Ile de France (@FrseaIDF) November 28, 2024
Retrouvons nos moyens de production, stop aux entraves ! pic.twitter.com/RczCRBHZyF
Vos réactions
les porte valises agricoles de l'extrême droite en action...
Ils osent nous donner des injonctions,
Ils osent dire d'acheter français:
c'est faites ce que je dis mais pas ce que je fais,
alors que grâce à eux les tracteurs et autres machines agricoles sont étrangères: ils auraient acheter français, cette industrie aurait pu perdurer en France
Mais n'achete pas, on s'en branle. Tu es tellement supérieur à tout cela. Tu sais meme pas ce que c'est qu'un paysan C'est laquelle la vache qui fait le lait au chocolat ?
les porte valises agricoles de l'extrême droite en action...
Ils osent nous donner des injonctions,
Ils osent dire d'acheter français:
c'est faites ce que je dis mais pas ce que je fais,
alors que grâce à eux les tracteurs et autres machines agricoles sont étrangères: ils auraient acheter français, cette industrie aurait pu perdurer en France
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