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Cinq associations environnementales demandent au Conseil d’Etat d'annuler les règles de tirs de régulation du loup, assouplies en février par le gouvernement pour répondre aux prédations sur les troupeaux

Cinq associations environnementales demandent au Conseil d’État d'annuler les règles de tirs de régulation du loup, assouplies en février par le gouvernement pour répondre aux prédations sur les troupeaux, selon leur communiqué publié mardi. 

"Alors que le loup, espèce strictement protégée, est encore loin d'avoir atteint un bon état de conservation en France, le gouvernement s'entête à poursuivre un usage abusif des tirs dérogatoires, négligeant l'avis des scientifiques et bafouant même le droit européen", dénoncent les associations ASPAS, FERUS, France Nature Environnement, Humanité & Biodiversité et la LPO.

En conséquence, elles "ont saisi, le 15 août 2024, le Conseil d'État d'un recours contre le gouvernement français pour excès de pouvoir". Les associations attaquent l'arrêté du 21 février qui fixe les règles selon lesquelles un préfet peut accorder des dérogations de tirs de destruction et le nouveau Plan national d'actions (PNA) pour le loup, publié le 23 février.

Ce Plan loup 2024-2029 prévoit d'augmenter les indemnisations pour les éleveurs avec en parallèle une simplification des tirs (avec autorisation d'outils de vision nocturne), deux mesures ardemment souhaitées par le monde agricole. Le quota d'abattage est resté toutefois inchangé, à 19% de la population recensée chaque année. Celle-ci a été estimé à 1 003 individus fin 2023 par l'Office français de la biodiversité (OFB).

Leur nombre a plus que doublé depuis 2018 et les autorités considèrent que "le seuil de viabilité démographique du loup est atteint". Un avis contesté par les associations, qui avaient claqué la porte des négociations sur le nouveau PNA à l'automne 2023.

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