Claude Askolovitch Les manœuvres diplomatiques se sont intensifiées lundi pour tenter d’éviter une escalade militaire au Moyen-Orient entre l’Iran et ses alliés d’une part et Israël de l’autre, à l’heure où de nombreux pays appellent leurs ressortissants à quitter le Liban.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a exhorté tous les acteurs de la région à éviter « l’escalade », a annoncé son porte-parole, alors que le président Joe Biden réunissait son équipe de sécurité nationale. Les tensions à travers la région ont redoublé après l’assassinat, le 31 juillet à Téhéran, du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et la mort quelques heures plus tôt du chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Choukr, dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé dimanche que son pays était prêt à faire face "à l’Iran et ses sbires sur tous les fronts ». « Quiconque tue nos citoyens ou nuit à notre pays (...) paiera un prix très élevé », a-t-il averti.
Lundi, l’armée israélienne a annoncé l’arrivée en Israël du chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, le général Erik Kurilla, pour évaluer la situation en matière de sécurité. Un émissaire russe, l’ex-ministre de la Défense Sergueï Choïgou, est lui arrivé à Téhéran.
L’Iran, le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Hezbollah ont accusé Israël de l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh. Israël n’a pas commenté ce décès mais avait promis de détruire le Hamas, qu’il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l’Union européenne, après l’attaque sans précédent menée par ce mouvement le 7 octobre sur son sol, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza. Le Hezbollah et les rebelles yéménites houthis, tous deux alliés de Téhéran, ont depuis le début de la guerre ouvert des fronts face à Israël.
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