Un sexagénaire sous curatelle, déjà condamné pour homicide volontaire, mis en examen pour le meurtre d'un homme à Nantes après avoir été identifié grâce à son ADN

Un sexagénaire sous curatelle, déjà condamné pour homicide volontaire dans les années 1980, a été mis en examen pour le meurtre d'un homme à Nantes, en novembre 2023, après avoir été identifié grâce à son ADN. C'est l'odeur nauséabonde dégagée par le cadavre de la victime, gisant dans son logement depuis plusieurs semaines, qui avait alerté le voisinage le 12 janvier, rappelle dans un communiqué le procureur de la République à Nantes Renaud Gaudeul.

Les secours avaient découvert le corps d'un homme de 55 ans qui vivait «dans des conditions précaires». L'expertise du corps, dont la mort remontait à novembre 2023, avait mis en évidence un important traumatisme facial et «sept plaies pénétrantes» dans le thorax, indique Renaud Gaudeul. Les enquêteurs avaient trouvé sur place de l'ADN «correspondant à un homme venant régulièrement au domicile de la victime, avec laquelle ils s'adonnaient à la consommation d'alcool», un suspect de 63 ans placé sous curatelle renforcée.

En garde à vue mercredi, le sexagénaire «a fini par admettre être l'auteur de ce meurtre», souligne le procureur. «Il a expliqué que la victime s'était moquée de lui, ce qu'il n'avait pas supporté, le conduisant à commettre cet homicide à l'aide d'un couteau.» Il a été mis en examen pour homicide volontaire en récidive, car il a été condamné en 1986 à dix ans de réclusion par la cour d'assises de Charente-Maritime pour un meurtre commis l'année précédente. Sa condamnation la plus récente remonte à juillet 2003 à Nantes, pour des faits de conduite sous l’emprise d'un état alcoolique, précise Renaud Gaudeul.