Elections législatives : Plusieurs villes dont Toulouse, Bordeaux ou Rennes mais aussi Paris devant l'Assemblée, interdisent les manifestations ce soir après les résultats du second tour

Dans plusieurs villes de France, les manifestations ont été interdites ce soir après les résultats du second tour des législatives afin d'éviter des débordements qui pourraient faire des dégâts et provoquer des incidents.

Paris

La manifestation antifasciste, pour protester, au soir du second tour des élections législatives, contre la montée du rassemblement national, à l'appel du collectif "Action antifasciste Paris-banlieue" a été interdite par la Préfecture de police de Paris. Elle pourrait se tenir quand même, semble-t-il... Mais la décision a été prise jeudi, et publiée par arrêté, les membres du collectif ayant déjà engagé des manifestations violentes.

La préfecture de police les considèrent « comme coutumiers d’actions violentes, dégradations et violences contre les personnes, notamment à l’occasion de manifestations revendicatives », note Le Parisien.

Le risque de trouble à l'ordre public est évident et on peut s'attendre à une réponse rapide : "30 000 policiers et gendarmes, dont 5 000 à Paris et sa banlieue" seront mobilisés dimanche soir, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin

Toulouse

A Toulouse comme dans de nombreuses villes de France, les manifestations et rassemblements non déclarés seront interdits par crainte de débordements au soir du second tour des élections législatives. Les manifestations et rassemblements non déclarés sont interdits dans l'hypercentre de Toulouse du dimanche 7 juillet 18h jusqu'au lundi 8 juillet à 4h. Une décision prise par la préfecture de Haute-Garonne par crainte de tensions que pourraient générer les résultats des élections législatives.

Elle indique dans un communiqué. "L’annonce des résultats du second tour des élections législatives anticipées peut entraîner un risque de manifestations revendicatives non déclarées associées à un risque de troubles à l’ordre public, tels que des débordements et des dégradations, comme cela a pu être constaté lors des élections européennes du 9 juin dernier".

Rennes

Craignant des débordements potentiels, la préfecture d’Ille-et-Vilaine a pris la décision d’interdire les manifestations à Rennes. Plusieurs organisations avaient appelé à un rassemblement non déclaré à l’issue des résultats du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet 2024.

Si une telle mesure a été adoptée c’est parce que plusieurs organisations : AG antifasciste de Rennes ; Solidaires 35 ; Les soulèvements de la Terre ; Alternatiba ; NAP l’anticapitaliste et Dispac’h avaient appelé à une manifestation non déclarée, place de la République, à l’issue des résultats de ce second tour des élections législatives anticipées. La préfecture fait savoir « que toute infraction à l’arrêté sera passible des sanctions prévues par la loi ».

Bordeaux

Pour éviter les débordements comme au soir du premier tour des élections législatives – et même du lendemain des européennes –, le préfet vient de signer un arrêté qui interdit les « rassemblements revendicatifs non déclarés » dans le centre-ville de Bordeaux, à partir de 18 heures ce dimanche 7 juillet.

Il sera de plus interdit d’acheter, de vendre et d’utiliser des « artifices de divertissement » et autres « articles pyrotechniques », ainsi que tout autre produit inflammable.

Le préfet renouvelle aussi le recours à des drones équipés de caméras pour surveiller le centre-ville, dès 17 heures dimanche.