
Coup de théâtre dans la vente de Marianne après par des articles de presse affirmant que le milliardaire Pierre-Edouard Stérin avait des liens avec le RN, la rédaction a finalement rejeté cet acquéreur, et s'est mise en grève. "Ce qui apparaissait comme un engagement idéologique individuel se révèle être une entreprise partisane", a estimé jeudi dans un communiqué la Société des rédacteurs de Marianne (SRM).
La rédaction s'est donc "prononcée à l'unanimité (...) contre le rachat du magazine par Pierre-Edouard Stérin", à rebours d'un précédent vote le 21 juin. Elle a demandé à l'actionnaire actuel, le groupe CMI du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, de "se mettre en quête de nouveaux acquéreurs en mesure d'assurer l'indépendance éditoriale de Marianne et la pérennité économique du titre". Puis, "faute de réponse", les salariés ont voté dans la soirée, à 80%, en faveur d'une grève de 24 heures reconductible, qui débute vendredi matin. Cette spectaculaire volte-face intervient au lendemain d'un article du Monde intitulé "Versailles connection: comment le milliardaire Pierre-Edouard Stérin place ses pions au RN".
Dans cette enquête, le quotidien avance que plusieurs candidats aux élections législatives LR favorables à l'alliance avec le RN sont issus de la "galaxie Stérin".
Ils sont notamment liés au Fonds du bien commun, l'entreprise philanthropique du milliardaire de 50 ans, qui est à la tête du fonds d'investissement Otium Capital. Le Monde cite aussi un autre article du magazine Challenges, selon lequel M. Stérin et le numéro 2 d'Otium, François Durvye, ont racheté en novembre la propriété familiale des Le Pen à Rueil-Malmaison près de Paris, via une société civile immobilière (SCI).
Selon Challenges, cette propriété, où vit toujours le fondateur du FN Jean-Marie Le Pen, a été vendue 2,5 millions d'euros. "Les derniers éléments portés à notre connaissance concernant Pierre-Edouard Stérin rendent les garanties d'indépendance obtenues par la rédaction insuffisantes pour exercer notre métier avec sérénité", a fait valoir la SRM. Selon elle, "la nature de l'offre de reprise s'en trouve définitivement altérée".
Vos réactions
Bof, tous les journaux ont pour patron que des milliardaires, BFM, CNEWS et pourquoi Marianne. Soyez sérieux agiter vos drapeaux de gauche, les puissants vous paient votre salaire
au taff les syndicalistes a 2 francs
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