Les comportements agressifs, les insultes et le stress prévalent toujours chez les conducteurs européens, malgré les campagnes de prévention et une nette hausse de personnes tuées sur la route

Les comportements agressifs, les insultes et le stress prévalent toujours chez les conducteurs européens, malgré les campagnes de prévention et une nette hausse du nombre de personnes tuées sur la route en 2024, d’après une étude publiée par la fondation française Vinci Autoroutes.

88% des automobilistes français déclarent redouter l’agressivité des autres usagers de la route... mais ils sont aussi 67% à insulter les autres conducteurs, 55% à klaxonner ceux qui les énervent et 18% à descendre de leur véhicule pour s’expliquer.

La 14e édition de ce sondage, réalisé sur un échantillon de 12.413 personnes dans 11 pays européens, est publiée la veille du long week-end de l’Ascension, à la circulation particulièrement chargée, et alors que le nombre d’accidents mortels est en hausse de 16% au premier trimestre 2024, par rapport à la même période de 2023.

En France comme en Europe, la perception biaisée que les automobilistes ont de leur propre conduite, déjà mise en évidence par les précédentes éditions du sondage Vinci, se vérifie à nouveau: une part infime des personnes interrogées décrit sa conduite comme « agressive » (5% en France) ou « irresponsable » (1%), tandis qu’ils sont 75% à se déclarer « vigilant » et 55% « calme ».

A l’inverse, les autres usagers sont volontiers décrits comme « dangereux » (41%), « irresponsables » (38%) ou « agressifs » (7%).

De nombreux comportements en contradiction avec ces déclarations apparaissent pourtant dès qu’on entre dans le détail: plus de 9 Français sur 10 déclarent dépasser de quelques kilomètres/heure les limitations de vitesse (91%), ne pas respecter les distances de sécurité (72%) ou ne pas mettre de clignotant pour tourner (59%).

Guère mieux du côté des comportements à risque: 87% des conducteurs français admettent ainsi qu’il leur arrive de quitter la route du regard pendant plus de 2 secondes, largement à cause du smartphone, que 78% des Français disent utiliser au volant.

Enfin, 9% des conducteurs français déclarent qu’il leur arrive de prendre le volant en état d’ébriété et 4% après avoir consommé du cannabis, des chiffres qui montent même à 26% et 16%, respectivement, pour la catégorie la plus à risque des 25 à 34 ans.

L’étude a été réalisée sur internet, du 19 février au 19 mars 2024. L’échantillon français compte 2.413 personnes, selon la méthode des quotas.