09/04/2024 10:31

L’acteur Alec Baldwin a "menti éhontément" pour se dédouaner du tir mortel qui a coûté la vie à la directrice de la photographie de son western "Rust", affirment les procureurs en charge de l'affaire

Alec Baldwin a «menti éhontément» pour se dédouaner du tir mortel qui a coûté la vie à la directrice de la photographie de son western Rust, et sa négligence a compromis la sécurité du tournage, ont estimé les procureurs en charge de l'affaire. Le tournage de ce film avait viré au drame en octobre 2021 dans un ranch du Nouveau-Mexique, dans le sud-ouest des États-Unis.

Le comédien avait pointé une arme censée ne contenir que des balles à blanc, mais dont un projectile bien réel avait tué la directrice de la photographie Halyna Hutchins et blessé le réalisateur Joel Souza. Accusé d'homicide involontaire, l'acteur risque jusqu'à 18 mois d'emprisonnement. Il maintient qu'on lui avait assuré que son arme était inoffensive et sa défense tente de faire annuler son procès, prévu en juillet.

Il nie aussi avoir appuyé sur la détente, ce qui est «absurde à première vue», insistent les procureurs en charge de l'affaire, dans des documents publiés lundi, réclamant le maintien du procès. Une expertise du FBI a conclu que le pistolet tenu par l'acteur n'avait pas pu faire feu sans une pression sur la détente. Le comédien «a menti sur son comportement» en plateau, en changeant sa version pour éviter toute responsabilité, poursuivent les procureurs.

Dans son premier interrogatoire avec la police, l'acteur ne soutient pas que l'arme s'est déclenchée toute seule, ni que Halyna Hutchins lui a dit de pointer le pistolet vers elle. Ces éléments font partie de son «récit» développé ultérieurement dans les médias américains, relèvent-ils. Les procureurs fustigent l'attitude de l'acteur, qui était également producteur sur Rust.

Selon des témoins, «il hurlait régulièrement» sur tout le monde et voulait finir le film plus vite. «La pression de M. Balwin à l'encontre de l'équipe sur le plateau de tournage a régulièrement compromis la sécurité», dénonce l'accusation, critiquant «un homme qui n'a aucun contrôle sur ses émotions».

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