Emmanuel Macron Dans un entretien publié par La Croix et Libération, le chef de l'État Emmanuel Macron a déclaré que le projet de loi du gouvernement, qui inclura aussi un volet pour renforcer les soins palliatifs, sera présenté en avril en Conseil des ministres pour un examen en première lecture à l'Assemblée nationale en mai, avant les élections européennes de juin.
Il s'agit, plaide-t-il, d'une loi "nécessaire parce qu'il y a des cas qu'on ne peut pas accepter humainement", mais aussi d'une "loi de rassemblement", "de fraternité", "qui concilie l'autonomie de l'individu et la solidarité de la Nation".
"Avec ce texte, on regarde la mort en face", dit-il. Le processus parlementaire s'annonce long et l'aboutissement n'interviendra probablement pas avant 2025. Le sujet est sensible : si plusieurs sondages décrivent des Français majoritairement favorables à la légalisation d'une forme d'aide à mourir, cette perspective suscite l'opposition des cultes et d'un grand nombre de soignants.
D'où le choix du président de s'exprimer simultanément dans un quotidien catholique, La Croix, et dans un autre de gauche, Libération, qui a souvent porté cette cause.
"Consentement" du patient Changer la loi sur la fin de vie de 2016, qui admet une "sédation profonde et continue" en cas de souffrances intolérables lorsque le pronostic vital est engagé à court terme, c'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. À sa demande, une convention citoyenne, réunissant des Français tirés au sort, s'est prononcée au printemps 2023 dans un avis non contraignant pour l'ouverture d'une "aide active à mourir" sous conditions.
Le projet de loi, qui doit être transmis d'ici dix jours au Conseil d'État, "ouvre la possibilité de demander une aide à mourir sous certaines conditions strictes", explique le président.
Cette possibilité concernera uniquement les majeurs, à condition qu'ils soient "capables d'un discernement plein et entier" - ce qui exclut par exemple les malades psychiatriques ou les cas d'Alzheimer -, atteints d'une pathologie "incurable" avec "pronostic vital engagé à court ou moyen terme", et subissant des souffrances "réfractaires" que l'on ne peut soulager.
Si un patient souhaite, dès lors, accéder à cette nouvelle "aide", il pourra en formuler la demande et recevra l'avis "collégial" de l'équipe médicale sous quinze jours.
En cas d'avis favorable, il lui sera délivré une prescription, valable pendant trois mois, d'un produit létal qu'il pourra absorber seul. Ou, lorsqu'il est dans l'incapacité de le faire, notamment dans le cas de certaines maladies neuro-dégénératives comme la maladie de Charcot, avec l'assistance d'un membre du corps médical ou d'une personne volontaire qu'il aura désignée.
La personne pourra "se rétracter à tout moment", précise le président. Même si cet acte peut s'apparenter à une forme de suicide assisté, il assure avoir voulu éviter ce terme, ou celui d'euthanasie, car le "consentement" du patient est indispensable et "la décision médicale a son rôle à jouer", "avec des critères précis".
Vos réactions
Inscrire le droit à l'avortement dans la constitution était malthusien. Et maintenant il veut exterminer les non-productifs.
Après une qualité de vie amoindrie.
Le pire c'est que tout le monde est content.
Qu'est-ce qu'on t'a fait dans le passé pour que tu sois à ce point déshumanisé ?
Je propose d'appliquer cette fin de vie aux criminels, c'est une question d'humanité, on ne peut pas les laisser de nombreuses années en prison dans des conditions déplorables, d'ailleurs certains se suicident, il faut les aider !
Très bonne nouvelle "enfin" !!!
A lire des commentaires on voit que ceux qui parlent n'ont jamais été confrontés à la fin de vie d'un proche, ou alors sans se poser de questions.
La sédation est une horreur, surtout quand vous entendez un personnel du médical vous dire :
"Elle remonte parfois, alors on ajoute du produit"
Ce qui veut dire que la dite personne, peut s'apercevoir de la faim et de la soif avant de replonger dans ce semi coma.
Donc OUI pour cette évolution vers l'aide à la fin de vie !
Le Président de la mort, de l'interruption de la vie, de l'infertilité et du remplacement d'une population éduquée par des migrants illettrés et dociles.
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