07/03/2024 17:58

La Suède est devenue ce soir le 32e membre de l'Otan avec la remise de documents officiels lors d'une cérémonie à Washington, mettant fin à deux siècles de non-alignement

La Suède est devenue ce soir le 32e membre de l'Otan avec la remise de documents officiels lors d'une cérémonie à Washington, le pays scandinave ayant choisi, après l'invasion russe de l'Ukraine, de mettre fin à deux siècles de non-alignement.

«Tout vient à point à qui sait attendre», a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, faisant référence à un long processus de ratification auprès des 31 membres. Le secrétaire d'État a estimé que cette intégration démontre la «débâcle stratégique» subie par la Russie.

La Russie a promis la semaine dernière de prendre des « contre-mesures » en réaction à l'adhésion de Stockholm, qui dépendront « des conditions et de l'ampleur de l'intégration de la Suède à l'OTAN ». L'adhésion de la Suède, après celle de la Finlande l'an dernier, signifie que tous les pays bordant la mer Baltique, à l'exception de la Russie, sont désormais membres de l'Alliance atlantique.

La Suède et la Finlande, bien que proches militairement des Etats-Unis de par leur appartenance à l'Union européenne, ont historiquement préféré se tenir à l'écart de l'alliance, formée lors de la Guerre froide face à l'Union soviétique.

Si la Suède contribue aux forces internationales de maintien de la paix, elle n'a plus connu de guerre depuis un conflit avec la Norvège en 1814. Helsinki et Stockholm avaient annoncé en même temps leur candidature pour rejoindre l'OTAN en 2022, en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

La Finlande avait obtenu son accession à l'Alliance en avril dernier, mais le processus d'adhésion de la Suède a été ponctué de tractations avec la Turquie, qui accusait le pays nordique de mansuétude envers des militants kurdes réfugiés sur son sol, considérés pour certains comme terroristes par Ankara.

La Suède a également dû composer avec les réticences du Premier ministre hongrois. Viktor Orban avait certes donné de longue date son accord de principe mais, avant de boucler le processus, il exigeait du « respect » de Stockholm, après des années de « dénigrement » de sa politique. Fin février, le Parlement hongrois avait finalement ratifié l'adhésion de la Suède à l'OTAN.

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