
Un juge a ordonné que des dizaines de migrants, qui se sont installés dans un gymnase de Toulouse après avoir été expulsés d'un bâtiment universitaire qu'ils occupaient depuis plus d'un an, quittent également ce site, après une plainte de la mairie. Les migrants, dont certains mineurs, s'étaient installés samedi dans le gymnase Saint-Sernin, en plein centre-ville, après avoir été expulsés la veille d'un bâtiment de l'université Paul-Sabatier, où ils étaient plus de 200 à loger depuis décembre 2022.
La ville de Toulouse avait alors annoncé son intention de porter plainte et déposé lundi un référé en expulsion. Un «obstacle au bon fonctionnement du service public» selon le juge
Dans sa décision, le juge «ordonne à l'ensemble des occupants sans droit ni titre du gymnase Saint-Sernin (...) de libérer les lieux sans délai».
Pour justifier sa décision, il indique avoir considéré «que l'occupation en cause faisait obstacle au fonctionnement du service public de l'éducation et à celui du développement des activités sportives et d'éducation physique».
Le maire Jean-Luc Moudenc (DVD) a immédiatement salué la décision et annoncé sur X avoir saisi «le préfet afin de lui demander d'organiser l'évacuation du gymnase municipal Saint-Sernin dans les plus brefs délais».
«On est complètement sonnés», a réagi auprès de l'AFP Jennifer Gruman, de l'association TEC31, présente auprès de ces migrants, selon elle «désemparés» après la décision du juge et dont certains sont scolarisés.
«Qu'est-ce qui va se passer? Un campement à nouveau? Un squat à nouveau? Les institutions se renvoient la balle et disent “Non, c'est pas nous” (...) le problème est éternel s'il n'y a pas de proposition de relogement», a-t-elle regretté. Les migrants sont plus d'une centaine dans ce gymnase et mineurs pour la plupart, selon les organisations qui les accompagnent.
Fort de la décision favorable de la Justice, que je salue, je saisis immédiatement le Préfet afin de lui demander d’organiser l’évacuation du gymnase municipal Saint-Sernin dans les plus brefs délais.
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) February 28, 2024
Le service public, empêché par le coup de force illégal, commis par des…
Vos réactions
Il faudrait une clause obligatoire pour que ce type d'association d'aide puisse exister ; que chaque adhérents s'engagent à prendre 3 migrants chez eux jusqu'à ce qu'ils travaillent et puissent subvenir à leur besoin. Là ensuite ils pourront venir discuter sur le terrain pour ceux qui restent sans domicile. Pas sur que ces associations ensuite aient beaucoup d'adhérents.
2000%
Même que cela devrait être une télé-réalité…
Membres des associations, qui tout de suite, se sont proposés de les accueillir.
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?