14/02/2024 12:38

Hommage national à Robert Badinter - Emmanuel Macron demande l'entrée au Panthéon de l'ex-garde des Sceaux: "Votre nom devra s'inscrire avec ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France" - VIDEO

Emmanuel Macron a rendu mercredi un hommage national à Robert Badinter, « la République faite homme », affirmant que « le nom » de celui qui porta l’abolition de la peine de mort « devra s’inscrire » au Panthéon. « Il était une âme qui crie, une force qui vit et arrache la vie aux mains de la mort », a déclaré le chef de l’Etat dans son discours sur la place Vendôme.

C’est dans ce lieu symbolique et inédit que la France a salué la mémoire de l’ancien garde des Sceaux, devant le ministère de la Justice où il siégea de 1981 à 1986. Là où le ministre du président socialiste François Mitterrand rédigea la loi abolissant la peine de mort, dans une France alors majoritairement en faveur du châtiment suprême.

« J’ai l’honneur de demander, au nom du gouvernement de la République, l’abolition de la peine de mort en France »: la première phrase du discours de Robert Badinter à la tribune de l’Assemblée nationale le 17 septembre 1981 est restée dans l’Histoire.

L’entrée de son cercueil sur la place, depuis le ministère, comme la retranmission des images avec cette phrase célèbre, ont été applaudies par la foule de plusieurs centaines de personnes venues assister à cette cérémonie ouverte au public, malgré une pluie fine.

« Il a aussi beaucoup oeuvré pour la dépénalisation de l’homosexualité et pour l’amélioration des conditions de vie dans les prisons. C’est un grand monsieur », dit Catherine Martin, une retraitée parisienne de 71 ans.

« Votre nom devra s’inscrire aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France et vous attendent, au Panthéon », a lancé le chef de l’Etat en présence de la philosophe Elisabeth Badinter, veuve de celui qui fut, selon les mots du président, « l’avocat pour toujours de cette cause, l’abolition ».

Emmanuel Macron avait promis dès vendredi, à peine connue la nouvelle de sa mort à l’âge de 95 ans, de s’exprimer dans son discours sur une éventuelle entrée de l’avocat au Panthéon, ce temple républicain qui proclame sur son fronton « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ».

« Ces choses-là prennent du temps », a-t-il toutefois souligné. « C’est d’abord à la famille, en liberté, de prendre le temps qu’elle jugera nécessaire pour se prononcer », a expliqué l’entourage d’Emmanuel Macron, soulignant que « les différentes possibilités » lui avaient été « exposées ».

Le patron des socialistes Olivier Faure en a fait officiellement la demande au chef de l’Etat. « C’est légitime » car au Panthéon ce sont « les grands hommes qui ont porté de grandes idées », a estimé mercredi sur franceinfo le président du Conseil Constitutionnel Laurent Fabius, fonction occupée par Robert Badinter de 1986 à 1995.

 

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de PhilRAI
14/février/2024 - 14h37

Badinter, l'exemple type de la gauche fascisante qui prétend détenir la vérité, le monopole de la morale, savoir ce qui est bien ou pas pour tout le monde,  donc qu'on peut imposer tout en censurant et en diabolisant ceux qui ne sont pas d'accord !  

Portrait de MICMAH458
14/février/2024 - 12h59

Le Panthéon, rien que ça ?  Et pourquoi pas la Légion d'Honneur, tant qu'il y est ?  Ah mais non, la Légion d''Honneur n'aurait pas beaucoup d'intérêt, vu qu'on la donne à tour de bras soit à tout le monde, soit à n'importe qui.