17/01/2024 18:35

Laurence Ferrari, seule journaliste à avoir osé "bousculer" Emmanuel Macron, hier soir, s'explique : "On n'est pas là pour écouter benoîtement. Il ne supporte pas la contradiction, c'est son problème !" - Vidéo

Si il n'y a qu'une seule question de journalistes à retenir de la très longue conférence de presse d'Emmanuel Macron, c'est forcément celle de Laurence Ferrari, qui représentait à la fois les rédactions de Cnews, Europe 1 et de Paris Match.

Une intervention qui dénotait énormément par rapport à celles de ses confrères, car la journaliste avait décidé de faire son métier et de pointer plusieurs problèmes qui existent en France, sans langue de bois et sans crainte.

Son intervention qui a déclenché d'ailleurs énormément de réactions sur les réseaux sociaux. Laurence Ferrari a en effet  énuméré des problèmes dont souffre l'Éducation nationale, avant de mettre Emmanuel Macron en face de certaines de ses contradictions.

Laurence Ferrari a ainsi lancé :  

"Vous voulez que les jeunes chantent la Marseillaise ? Pratiquement un jeune sur deux ne sait pas situer la Révolution française, ne connaît pas la Shoah, ne sait pas ce qu'il s'est passé le jour de la Rafle du Vel d'Hiv, 48% des professeurs disent se censurer lorsqu'ils enseignent l'histoire en classe, un sur deux a peur en classe, peur de la violence des élèves, des parents et des terroristes, je pense ce soir à Samuel Paty et Dominique Bernard. Vous voulez restaurer l'autorité ? La France doit rester la France bien sûr mais comment faire de ces jeunes des citoyens éclairés ? Est-ce que la guerre école privée/école publique n'a pas été relancée par votre ministre de l'Éducation nationale ?" 

Des questions qui, visiblement, n'ont pas du tout été appréciées par le Président de la République qui dès sa prise de parole a choisi de tacler la journaliste qui semblait tout à coup avoir dérangé le questionnement très politiquement correct de ses confrères. Des "collègues" qui se sont visiblement délectés de voir leur consoeur se faire rabrouer publiquement.

Ce midi, Laurence Ferrari était sur Europe 1, face à Pascal Praud pour faire état de son ressenti après cette séquence :

 "La réaction de la salle, j'avoue que je m'en fiche. On n'est pas là pour être serviles. On n'est pas là pour écouter benoîtement, pendant deux heures et demie les 'yakafokons. Je me sens dans mon rôle, sans aucune agressivité en donnant des faits, des chiffres. Qu'il ne supporte pas la contradiction, c'est son problème, ce n'est pas le mien..."

Mais, Laurence Ferrari a soulevé également un autre problème que tous les téléspectateurs ont pu constater, c'est la sélection des journalistes qui sont intervenus. Car, en réalité c'est l'Elysée qui sélectionne en temps réel les journalistes qui peuvent intervenir. Et le groupe Canal Plus/Vivendi dans lequel se trouvent des médias aussi important et puissants que CNews, Europe1, Paris Match, le JDD n'a eu droit qu'à une seule question.

Et Laurence Ferrari de préciser sur Europe 1:

"Je ne sais pas si c'est lié à ma question ou si l'Élysée avait peur d'un certain nombre de questions sur d'autres sujets. Je constate que notre groupe a eu le droit à une question quand d'autres ont eu le droit à 4 ou 3 questions. Il y a une vraie  disproportion. En revanche, il faut que le Président supporte la contradiction, qu'il se frotte peut-être à d'autres cerveaux que le sien."

Pour mémoire, nos confrères de BFM TV/RMC ont par exemple eu le droit de poser 4 questions contre une seule pour CNews, alors que Cnews est désormais très régulièrement la prochaine info de France. Comment justifier cette différence de traitement ?

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Vos réactions

Portrait de Talya
18/janvier/2024 - 11h29
Il reste encore trois ans à Emmanuel Macron avant 2027 et pourtant, une ambiance de fin de règne s’est déjà installée. Emmanuel Macron a fait trop d'erreurs (refus d'aller à la marche contre l'antisémitisme, erreur d'analyse de la cause des émeutes de juin dernier, refus de communiquer clairement après le drame de Crépol, pas de prise de parole sur la dette colossale de la France, pas de référendum sur l'immigration, erreurs de casting dans le choix de ses ministres, manque d'annonces claires et d'engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique, etc.). La liste est trop longue pour garder l'image d'un bon président. Le "en même temps" n'aide pas à suivre un cap et à fédérer un peuple.
Portrait de Blondissime
18/janvier/2024 - 08h45

Elle le dézingue à tout va mais n'a pas refusé d'aller au  diner offert en l'honneur du Roi Charles III. Encore une m'as-tu-vu

Portrait de Tempura
18/janvier/2024 - 00h53

Autrefois Macron était doué au moins pour endormir les gens.

Maintenant même Laurence Ferrari arrive à le faire passer pour un con.

Ca fait 7 ans qu'il paye les journalistes pour lui lécher les bottes, il a du perdre l'habitude des questions concrètes. 

Portrait de GLGD
17/janvier/2024 - 23h07
De Pompignan a écrit :

T'inquiète. Il n'y rentrera jamais.

Essaie simplement d'éveiller un peu ton esprit critique. Si possible.

PS : sorS

Ça te va bien d'écrire çà, tout ce qui est à droite de Glucksmann est d'extrême droite, les chiffres et faits qui démontent tes croyances sont forcément faux, manipulés ou du complotisme. Ahah

Portrait de BREIZ Mike
17/janvier/2024 - 22h27
Pierre henry 125 a écrit :

"On n'est pas là pour être serviles."

Une courageuse prise de position. D'ailleurs on se souvient lorsqu'elle était sur TF1 dirigé par Martin Bouygues, à la fois parrain du fils et témoin de mariage de Sarko, elle et ses collègues de la chaine étaient des modèles de pugnacité lorsqu'il fallait interviewer son altesse sérénissime Sarkozy. Des vrais chiens de chasse. smiley

Oui mais elle n'est  pas resté longtemps au journal de 20h .

Portrait de albator19
17/janvier/2024 - 21h53

Laurence Ferrari peut se le permettre ils sont amis dans la vie

Portrait de ness42
17/janvier/2024 - 21h06
Pierre henry 125 a écrit :

"On n'est pas là pour être serviles."

Une courageuse prise de position. D'ailleurs on se souvient lorsqu'elle était sur TF1 dirigé par Martin Bouygues, à la fois parrain du fils et témoin de mariage de Sarko, elle et ses collègues de la chaine étaient des modèles de pugnacité lorsqu'il fallait interviewer son altesse sérénissime Sarkozy. Des vrais chiens de chasse. smiley

oh quelle impertinence, le gars en tremble encore. Il se demande même s'il ne va pas démissionner après cette terrible chargesmiley de quelqu'un qui est dans le système et qui en profite depuis tellement longtemps. 

Portrait de Amandecroquante
17/janvier/2024 - 20h53
De Pompignan a écrit :

Ce n'est pas une question. C'est un édito politique.

D'ailleurs Macron lui en fait la remarque.

Après les autocongratulations avec Pascal, que dire ?... Faut bien qu'il remplisse son émission.

les faits sont des éditos politiques…

bisounours pas content

Portrait de Pierre henry 125
17/janvier/2024 - 19h23

"On n'est pas là pour être serviles."

Une courageuse prise de position. D'ailleurs on se souvient lorsqu'elle était sur TF1 dirigé par Martin Bouygues, à la fois parrain du fils et témoin de mariage de Sarko, elle et ses collègues de la chaine étaient des modèles de pugnacité lorsqu'il fallait interviewer son altesse sérénissime Sarkozy. Des vrais chiens de chasse. smiley

Portrait de bruno.13
17/janvier/2024 - 19h01

CNEWS très à droite, sa journaliste également. Ciotti, sors du corps de Ferrari! Cette critique ne devrait-elle pas plutôt entre dirigée vers les enseignants qui ne font pas leur boulot ?