
Un comédien très connu au Japon a rejeté des accusations d'agression sexuelles formulées contre lui dans un influent magazine et envisage une action en justice, a annoncé son agence. Il n'y a "absolument aucun fait" pour soutenir les accusations publiées par l'hebdomadaire Shukan Bunshun à l'encontre du comédien et présentateur de télévision, Hitoshi Matsumoto, selon un communiqué de l'agence Yoshimoto Kogyo.
L'hebdomadaire cite deux femmes affirmant que Matsumoto, 60 ans, les a obligées pour l'une à faire une fellation et pour l'autre à être embrassée de force, lors de fêtes privées dans un hôtel chic à Tokyo en 2015. L'article "porte sérieusement atteinte à la réputation sociale" de Matsumoto, selon le communiqué de l'agence.
Cette dernière annonce qu'elle va déposer "une protestation résolue" contre l'hebdomadaire, y compris à propos de la façon dont il a "questionné et filmé avec insistance" le comédien avant la publication de l'article. "Nous envisageons d'agir en justice", précise le communiqué. Contactée par l'AFP, l'agence s'est refusée à tout autre commentaire. Hitochi Matsumoto fait partie d'un duo de comédiens du nom de Downtown, très connu au Japon.
Dès 1999, Shukan Bunshun avait été le premier à faire état d'un scandale d'agressions sexuelles qui a secoué l'industrie japonaise du spectacle plus tôt cette année. L'agence Johnny & Associates, qui règne depuis des décennies sur l'industrie nippone du spectacle et a lancé de célèbres groupes d'idoles comme Smap, Arashi ou Tokio, avait reconnu en septembre que son fondateur Johnny Kitagawa, décédé en 2019 à l'âge de 87 ans, avait agressé sexuellement pendant des décennies de jeunes artistes désireux de faire carrière dans la musique.
Johnny & Associates avait ensuite annoncé qu'elle allait se rebaptiser Smile-Up et se consacrer uniquement à la réparation des préjudices subis par les victimes des agressions commises par Kitagawa, avant de fermer ses portes et de transférer les contrats des artistes qu'elle représente à une nouvelle société.
Le mouvement mondial #MeToo a été lent à démarrer au Japon où nombre de victimes hésitent à se faire connaître mais plusieurs cas très médiatisés ont récemment favorisé une prise de conscience.
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