
Un accord qui prévoyait la suppression de 300 emplois sur trois ans dans le groupe de cosmétiques Yves Rocher a été annulé par le tribunal judiciaire de Vannes. Il avait été signé le 16 janvier 2023 par l'entreprise avec deux syndicats majoritaires, la CFE-CGC et la CFTC et actait notamment la fermeture de l'usine de Ploërmel. La justice avait été saisie par le syndicat Force Ouvrière qui contestait cet accord de gestion des emplois et des parcours professionnels.
Le tribunal a prononcé l'annulation de l'accord car la fédération CFTC pour la chimie, mines, textile et énergie n'avait pas publié ses comptes ce que la loi rend obligatoire. Les juges ont estimé que la signature de la CFTC n'était donc pas valide et que du coup le seuil de représentativité des syndicats signataires n'était pas atteint, selon l'AFP qui a consulté une copie du jugement.
"On espère revenir à la table des négociations" Le syndicat FO se félicite de cette décision. "On espère surtout qu'on va pouvoir revenir à la table des négociations très vite avec Yves Rocher" affirme Pierrick Simon secrétaire départemental FO du Morbihan "on veut obtenir un accord socialement amélioré pour les salariés qui souhaiteraient quitter le groupe puisque celui-ci est en restructuration et veut réduire sa base salariale".
De son côté la direction d'Yves Rocher va faire appel. "Ce jugement ne remet aucunement en cause la pertinence comme la validité au fond des mesures instituées par cet accord pour accompagner les salariés dans les évolutions de leurs emplois" précise la direction du groupe dans un communiqué. Quant à l'usine de Ploërmel, qui conditionne des parfums, elle pourrait être finalement sauvée grâce à un repreneur.
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