
Une nouvelle enquête a été ouverte mardi en Nouvelle-Zélande sur la fusillade qui a fait 51 morts en 2019 dans deux mosquées de Christchurch (sud), à la demande de proches des victimes pour savoir si des vies auraient pu être sauvées.
Le 15 mars 2019, un suprémaciste blanc australien, Brenton Tarrant, 28 ans à l’époque, avait utilisé tout un arsenal d’armes semi-automatiques pour abattre de sang-froid des fidèles assistant à la prière du vendredi dans deux mosquées de la ville, diffusant des images de son attaque en direct sur les réseaux sociaux.
Ses 51 victimes étaient toutes musulmanes, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées. Il a été condamné à la prison à perpétuité en 2020 sans possibilité de libération. L’enquête a été ouverte par la procureure Brigitte Windley, cheffe adjointe du parquet de Christchurch, et étudiera « ce que l’on peut apprendre de cette atrocité pour mieux protéger la vie » au nom de ceux qui ont perdu la leur dans l’attaque, a-t-elle précisé.
Maha Galal, porte-parole de proches des victimes, a insisté sur le « besoin urgent de réponses ». « Notre préoccupation première est de connaître la vérité », a-t-elle déclaré dans un communiqué avant l’ouverture de l’enquête. Les proches veulent notamment savoir si la police est entrée dans la mosquée aussi vite qu’elle aurait pu, et pourquoi elle n’a pas laissé d’autres gens intervenir pour tenter de sauver des victimes, a-t-elle expliqué.
Les familles des victimes veulent « savoir si leurs bien-aimés auraient pu survivre », et cette « recherche de vérité est cruciale pour guérir et faire son deuil », a ajouté Mme Galal. « Nous faisons confiance à la procédure du procureur et à notre représentation juridique pour répondre à ces questions pressantes et apporter les éclaircissements nécessaires », a-t-elle conclu.
Vos réactions
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?