16/10/2023 13:02

Le procès de François Bayrou, président du MoDem, et de dix anciens cadres et élus centristes s'ouvre cet après-midi à Paris, dans l'affaire des assistants parlementaires européens

Le président du MoDem à la barre: le procès de François Bayrou et de dix anciens cadres et élus centristes s'ouvre lundi en début d'après-midi à Paris, dans l'affaire des assistants parlementaires européens. Le haut-commissaire au Plan, 72 ans, patron de la formation centriste alliée au président Emmanuel Macron, est attendu à 13H30 au tribunal correctionnel de la capitale. Le procès doit durer jusqu'au 15 novembre.

Dans cette affaire, les prévenus sont soupçonnés d'avoir utilisé entre 2005 et 2017 des fonds européens pour rémunérer des assistants parlementaires qui travaillaient en réalité pour l'UDF, puis le MoDem. Sur le banc, au côté du triple candidat à la présidentielle: l'ex-garde des Sceaux Michel Mercier, cinq anciens eurodéputés dont Jean-Luc Bennahmias, trois cadres et un assistant parlementaire de l'époque, ainsi que les deux partis en tant que personne morale.

"La plupart des accusations ont été levées. Et je tiens à le répéter: je n'ai jamais, pas une seule fois, et nous n'avons jamais comme responsables, comme parti, participé au moindre détournement", a affirmé la semaine dernière François Bayrou à la République des Pyrénées. Se disant "blessé" par une enquête "infondée" et des accusations "fausses", le maire de Pau, qui encourt notamment l'inéligibilité, a ajouté être "déterminé à faire triompher la vérité des faits".

L'enquête avait débuté en mars 2017 après la dénonciation d'une ancienne élue Front national, Sophie Montel, sur des emplois fictifs de collaborateurs de dix-neuf de ses collègues de tous bords. Puis un ancien collaborateur du MoDem avait affirmé avoir été en partie rémunéré en 2011 comme assistant de M. Bennahmias alors qu'il travaillait en réalité pour le parti à Paris. Ces révélations, puis l'enquête, avaient entraîné la démission de François Bayrou, alors ministre de la Justice, Marielle de Sarnez (aux Affaires européennes) et Sylvie Goulard (ministre des Armées), un mois seulement après leur entrée au gouvernement.

A l'issue de près de six ans d'instruction, les juges ont renvoyé en mars treize prévenus - onze personnes et deux partis - devant le tribunal. Quatre autres personnes - Sylvie Goulard, Nathalie Griesbek, l'actuelle députée MoDem Maud Gatel et Robert Rochefort (qui avait été placé sous le statut de témoin assisté) - ont elles bénéficié d'un non-lieu.

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Vos réactions

Portrait de phfr
16/octobre/2023 - 13h12

pourquoi les media ne parle pas de ca? juste jmm merci