
Martin Doussau, professeur de philosophie dans le lycée Gambetta d'Arras où le drame est survenu, a assuré à la presse que l'assaillant lui avait demandé : "+Vous êtes professeur d'histoire ? Vous êtes professeur d'histoire ?+". "Il m'a poursuivi parce que j'avais cherché à m'interposer. J'ai été effectivement poursuivi pendant quelques minutes, quelques instants, je me suis réfugié derrière la porte vitrée de l'établissement", a-t-il déclaré. Alors, le terroriste voulait-il reproduire l'attaque contre Samuel Paty ?
«Le jour où nous honorions la mémoire de notre fils, un autre enseignant était poignardé au même moment, à Arras, par un homme présentant quasiment le même profil que l’assassin de Samuel», a résumé Bernadette Paty, interviewée par le journal Le Point. « C’est peu dire que nous sommes bouleversés. Nous sommes anéantis », a-t-elle ajouté.
Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, un professeur de 47 ans, avait été décapité près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine, en région parisienne, une dizaine de jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d'expression. La mort de l'enseignant d'histoire-géographie, poignardé puis décapité, avait suscité une émotion considérable
. Lundi, les établissements scolaires sont invités à lui rendre un hommage qui doit prendre une dimension supplémentaire après l'attaque à Arras qui a coûté la vie à un professeur qui enseignait le français. Le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal qui a reçu vendredi soir les syndicats enseignants avant de réunir les recteurs et des parlementaires samedi, a d'ailleurs promis un "moment d'union et de recueillement partout en France", lundi sans en dévoiler les contours.
"La peur n'a pas sa place à l'école", a dit le ministre devant la presse après avoir indiqué se rendre samedi matin auprès de la communauté éducative à Arras.
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