
La Direction générale de l'Aviation civile a demandé lundi aux compagnies aériennes de renoncer à 40% de leur programme de vols vendredi à Paris-Orly, le deuxième aéroport français, en raison d'une grève interprofessionnelle relayée par un syndicat de contrôleurs aériens.
Les transporteurs ont aussi été appelés à réduire de 20% leur programme de vols à Marseille-Provence et de 15% à Beauvais, a précisé dans un communiqué la DGAC, en prévenant que l'activité de centres en route de la navigation aérienne, gérant les appareils circulant dans le ciel français, serait également affectée.
"En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir", a souligné la DGAC, invitant "les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol". Le syndicat ayant appelé à faire grève est l'USAC-CGT, minoritaire au sein des contrôleurs aériens mais déjà en pointe au printemps dans la mobilisation contre la réforme des retraites.
Parmi les points défendus par l'USAC-CGT figure le fait que "les agents DGAC commencent à être impactés par la réforme". L'organisation a aussi montré du doigt "de plus en plus d'inégalités à la DGAC, en particulier en matière de salaires" et critiqué "le dynamitage du service public de l'aviation".
Ce préavis intervient un mois après que le premier syndicat de contrôleurs aériens, le SNCTA, s'est engagé à respecter une "trêve olympique", c'est-à-dire à ne pas faire grève d'ici à la fin des Jeux olympiques et paralympiques prévus en France pendant l'été 2024.
Selon le ministre des Transports Clément Beaune, cet accord engage aussi le deuxième syndicat en nombre de voix aux élections professionnelles des aiguilleurs du ciel, l'UNSA-ICNA. Mais pas l'USAC-CGT, troisième syndicat.
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