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Harcèlement scolaire: Les élèves de CE2 à la troisième vont remplir une grille d'auto-évaluation - Saisine "systématique" du procureur en cas de signalement - Des "cours d'empathie" à l'école, à la rentrée 2024 - VIDEO

17h08: Gabriel Attal, ministre de l'Education prend la parole: "Nous avons besoin d'un électrochoc". Nous devons collectivement nous hisser à la hauteur de ce fléau qu'est le harcèlement scolaire. Ce plan, c'est la preuve que l'électrochoc a commencé.". Et d'ajouter. "La parole s'est libérée considérablement depuis quelques semaines".

"Les témoignages de harcèlement, les alertes venant du terrain (...) ont été multipliés par trois ces dernières semaines par rapport à ce que nous connaissions en septembre 2022.". Et d'évoquer  "un tsunami de témoignages" depuis la rentrée sur la question du harcèlement.

Le travail avec les élèves doit commencer dès «les petites classes», indique Gabriel Attal qui annonce le déploiement de cours d’empathie.

«La France va inscrire dans le cursus scolaire des cours d’empathie, sur le modèle de ce qui existe notamment au Danemark. Dès la rentrée de janvier 2024, il y aura une école pilote par département», a-t-il déclaré.

Le ministre de l'Education s'adresse aussi aux adultes : "continuez à parler et à écrire". "Après le temps de la parole, vient celui de l'action", promet Gabriel Attal.

Gabriel Attal annonce également la généralisation de «cours d'empathie» à l'école, à la rentrée 2024."La France va inscrire dans le cursus scolaire des cours d'empathie sur le modèle de ce qui existe dans d'autres pays".

La journée de lutte contre le harcèlement se tiendra le 9 novembre prochain. Et à cette occasion, «nous allons généraliser et simplifier la libération de la parole», promet le ministre de l’Education nationale.

Cette année, «il y aura deux heures banalisées dans tous les établissements scolaires dédiées à la lutte contre le harcèlement», ajoute Gabriel Attal.

"Chaque élève de France a le droit au bonheur. (...) Ces compétences feront partie officiellement des savoirs fondamentaux de l'école".

16h55: Elisabeth Borne prend d'abord la parole. "Le harcèlement, ce sont d'abord des drames : Nicolas, Linsday, Thibaud, Ambre, Lucas, Chacun de ces prénoms résonnent comme un échec pour nous (...). Ce sont des parents confrontés à la pire des douleurs et qui ont le sentiment de s'être battus sans avoir été entendus".

"C'est un phénomène massif : plus d'un million d'enfants ont subi du harcèlement ces trois dernières années", dit Elisabeth Borne qui dit aux "victimes" qu'"elles ne sont pas responsables".

"L'Education nationale est en première ligne mais combattre le harcèlement dépasse les frontières de l'école", explique la Première ministre, à propos de ce plan interministériel. "La seule réponse est collective".

"Que vous voyez victime de harcèlement, un témoin, un parent, un enseignant, un membre de la communauté éducative, vous n'êtes pas seuls. (...) De nombreux acteurs peuvent intervenir", déclare Elisabeth Borne.

Avant d'expliquer qu'il faut "sensibiliser, expliquer, prévenir". Ce plan prévoit la formation de toute la communauté éducative : l'objectif c'est que tout le monde soit formé avant la fin du quinquennat.

"Avec tout mon gouvernement, nous sommes à vos côtés et nous mènerons une lutte implacable contre le harcèlement.", a-t-elle assuré.

Des personnels de la justice feront de la sensibilisation dans les établissements. "La parole doit être victime (...) La formation des forces de l'ordre des magistrats et des forces de l'ordre sera renforcée", assure la Première ministre. Les formations des éducateurs sportifs incluront un volet sur le harcèlement également.

"Tous les élèves de CE2 à la troisième vont remplir une grille d'auto-évaluation chaque année pour détecter les cas de harcèlement", annonce Elisabeth Borne. "Nous allons faire du 3018 le numéro unique du signalement accompagné d'une application", ajoute la Première ministre.

Et d'assurer que "le harcèlement doit cesser immédiatement et les auteurs sanctionnés". La saisine du procureur sera automatique en cas de plainte pour harcèlement.

"Nous renforçons considérablement notre éventail de sanctions contre le cyberharcèlement. Nous allons développer la confiscation des téléphones et permettre d'exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux".

"L'heure est à la mobilisation générale, bien au-delà du cadre scolaire. (...) La feuille de route est la suivante : 100% prévention, 100% détection, 100% solution", conclut Elisabeth Borne.

10h33: Le gouvernement annonce aujourd'hui son plan interministériel pour lutter contre le harcèlement scolaire, "priorité absolue" de la rentrée pour Elisabeth Borne. La Première ministre présentera ce plan "contre le harcèlement à l'école et dans tous les lieux de vie de l'enfant" lors d'une conférence de presse à 16H30 en présence des ministres concernés, "afin de mieux prévenir les drames tels que ceux survenus ces derniers mois et poser un constat sur les défaillances existantes", a indiqué Matignon.

Ce plan avait été annoncé dès juin par la Première ministre après le suicide de Lindsay, 13 ans, dans le Pas-de-Calais. Elle avait alors demandé aux ministres de l'Intérieur, de la Justice, de la Santé et au secrétaire d'Etat au Numérique de travailler avec le ministre de l'Education nationale. L'ensemble de mesures qui doit être détaillé est porté par une "philosophie claire", a expliqué le ministre de l'Education Gabriel Attal: "100% prévention, 100% détection et 100% réaction". "Nous avons appelé à un électrochoc, et je constate que l'électrochoc a commencé", a-t-il martelé mardi à l'Assemblée nationale.

"Oui la peur doit changer de camp, oui nous devons être plus efficaces dans la lutte contre le harcèlement scolaire". Plusieurs mesures ont déjà été mises en place ces derniers mois pour muscler la lutte contre ce fléau, dont la possibilité de changer d'établissements les élèves harceleurs dès cette année ou de pouvoir sanctionner un auteur de cyberharcèlement contre un élève d'un autre établissement.

D'autres pistes ont depuis été esquissées par Gabriel Attal, dont certaines devraient figurer dans ce plan. Lors d'une visite au Danemark la semaine dernière, il a notamment évoqué l'idée d'une confiscation systématique du téléphone portable de l'enfant auteur de cyberharcèlement grave. Il a aussi mis en avant la possibilité d'interdire l'accès aux réseaux sociaux des mineurs mis en cause.

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Vos réactions

Portrait de MICMAH458
28/septembre/2023 - 11h15
kuwabara a écrit :

mdr  de l administratif contre le harcelment scolaire !! on est bien en france !! remplir des papiers 

Effectivement, de l'administratif, des formulaires, des dossiers, du blabla quoi.  Laissez les fonctionnaires s'en occuper, et c'est foutu d'avance : cela va coûter très cher, pour au final une totale inefficacité.  Mais pendant ce temps, "on" aura donné l'impression que l'on prend le problème à bras le corps, et qu'"on" s'active à trouver des solutions.  Et une petite question en passant : qu'a fait le prédécesseur et très talentueux pap ndiaye pendant un an, à part dépenser toute son énergie contre l'extrême droite, ce qu'on ne lui demandait pas.

Portrait de kuwabara
27/septembre/2023 - 22h00

mdr  de l administratif contre le harcelment scolaire !! on est bien en france !! remplir des papiers 

Portrait de MICMAH458
28/septembre/2023 - 08h54

Des cours d'empathie, c'est celaaaaa oui.  Ensuite, chaque après-midi débutera par 1/2 heures de "hugs" à tout le monde, dans la cour de récréation, et une fois par semaine, retour en histoire sur la période des années 60', avec étude très approfondie sur les hippies et leur mode de vie "peace and love".  Ces fonctionnaires sont-ils sérieux quand ils nous sortent de pareilles mesures pour combattre les harcèlements à l'école ?  Y a pas de doute, avec tout ça, on est en bonne voie pour le retour de la paix universelle et l'amour entre les peuples.

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