04/09/2023 11:27

Rentrée scolaire - L'interdiction de l'Abaya et du Qamis dès ce matin partout en France met les écoles sous pression - Gérald Darmanin se veut intraitable sur le sujet

11h25: Le point sur la situation ce matin

Quelque 12 millions d’élèves ont repris lundi matin le chemin de l'école, pour une rentrée sous le signe des pénuries persistantes d'enseignants malgré la promesse d’un professeur devant chaque classe, un sujet toutefois éclipsé par le débat sur l'interdiction de l'abaya.

6,4 millions d'écoliers, 3,4 millions de collégiens et 2,2 millions de lycéens ont fait leur retour en classe, pour la première rentrée du nouveau ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, arrivé en juillet rue de Grenelle. Du prix d'achat des fournitures scolaires au poids du cartable qu'il souhaite voir divisé par deux, M. Attal a multiplié les annonces avec la volonté de s'emparer de sujets "concrets".

C'est cependant l'interdiction controversée de l'abaya, longue robe traditionnelle couvrant le corps portée par certaines élèves musulmanes, qui a dominé ses annonces pour la rentrée. "Il y a 513 établissements que nous avons identifiés comme potentiellement concernés par cette question-là à la rentrée scolaire", a indiqué M. Attal lundi sur RTL, affirmant que "des personnels formés sur les questions de laïcité" ont été "positionnés" dans ces établissements.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a, lui, adressé un message aux forces de l'ordre pour souligner "le caractère sensible que revêt cette rentrée" sur les atteintes à la laïcité en milieu scolaire.

10h17: Le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal a indiqué lundi que 513 établissements étaient "potentiellement concernés" par la question de l'abaya pour la rentrée scolaire, après l'interdiction de ce vêtement à l'école."Il y a 513 établissements que nous avons identifiés comme potentiellement concernés par cette question-là à la rentrée scolaire", a affirmé Gabriel Attal sur RTL. 

"On a beaucoup travaillé avec les équipes de l’Education nationale, aussi avec le ministère de l’Intérieur sur ce sujet-là, pour identifier les établissements dans lesquels on sait qu’a priori cette situation va se présenter."

"Il y a un peu plus de 2 000 personnels qui sont formés sur ces questions qu’on a positionnés dans les établissements pour lesquels on sait que ce sujet va se manifester", a-t-il encore précisé, citant "des inspecteurs d’académies, des personnels laïcité et valeurs de la République des rectorats".

08h21: Gabriel Attal, le nouveau ministre de l'Éducation nationale, a confirmé lundi matin sur RTL qu'une expérimentation de l'uniforme  sera menée dans les prochains mois. "J’annoncerais à l’automne les modalités d'expérimentation", a-t-il précisé. "On va y travailler avec les élus et les personnels de l’Éducation nationale. C’est important que la communauté éducative soit volontaire, voir également avec les parents au niveau d’un établissement", a ajouté Gabriel Attal, qui "souhaite lancer assez vite une expérimentation sur le sujet". "Cela permet de faire avancer le débat. Beaucoup de Français y sont favorables, d'autres ne le sont pas."

07h39: En annonçant une semaine avant la rentrée, l'interdiction de l'abaya, ce vêtement long porté par les femmes dont le caractère religieux a longtemps fait débat, Gabriel Attal a donné le "la" de la rentrée médiatique. De son côté, la Première ministre, Élisabeth Borne, a récusé toute "stigmatisation", dénonçant au passage des "tentatives de provocation" et de "manipulation" sur la question, "notamment" de La France insoumise.

"Il y a un principe, c'est la laïcité. Et il y a une loi qui interdit le port de tout signe ou tenue par lequel un élève manifeste son appartenance à une religion. C'est la loi qui doit s'appliquer à tous et nous veillerons à ce qu'elle soit bien appliquée", a insisté Élisabeth Borne.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a, quant à lui, estimé en juin que l'abaya "n'est pas" un signe religieux musulman. "C'est une forme de mode", a abondé, le 27 juillet, sur BFMTV, Abdallah Zekri, le vice-président du CFCM. L'interdiction qui vaut aussi pour le port du qamis, version masculine de ce vêtement, fait cependant l'objet d'un référé-liberté devant le Conseil d'État par une association de défense des musulmans.

Dans le sillage d’Emmanuel Macron, qui a décidé de faire de l'école "son domaine réservé", c'est tout l'exécutif qui souhaite incarner une ligne de fermeté en matière éducative, deux mois après les émeutes qui ont embrasé plusieurs villes de France après la mort du jeune Nahel à Nanterre. "Nous devons êtes intraitables" pour interdire à l'école l'abaya et le qamis, a martelé le président lors d'un déplacement dans le Vaucluse, vendredi.

06h52: Aujourd'hui, la Première ministre, Élisabeth Borne, et Gabriel Attal se rendront dans des établissements en Ille-et-Vilaine, où seront abordés deux priorités de cette rentrée, selon le gouvernement : le renforcement des fondamentaux en mathématiques et en lecture et une meilleure reconnaissance de l’engagement des enseignants grâce au pacte.

 

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Vos réactions

Portrait de San Antonio
4/septembre/2023 - 12h21 - depuis l'application mobile

Les français sont conscients que nous allons tout droit vers une guerre multiculturelle ? Et à l’origine de ces violences à venir : les musulmans.

Portrait de San Antonio
4/septembre/2023 - 12h17 - depuis l'application mobile

En France, on vit à la française. Sinon c’est dehors. Sans quoi, nous allons devant une catastrophe majeure.

Portrait de Romynette12
4/septembre/2023 - 10h33
L'Agora a écrit :

cette histoire d'abaya est quand même un beau chiffon rouge, bien repris par tous les médias, et qui permet de ne pas évoquer les vrais soucis fondamentaux de l'éducation nationale

Complètement d'accord et c'est justement à cause d'un manque de culture, de savoir, de réflexion chez les jeunes qu'on en est là.