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L'homme d'affaire russo-britannique Evgeni Lebedev, qui siège comme Lord au Parlement britannique, dénoncéedans une tribune publiée dans son journal la "russophobie" dont il s'estime victime depuis l'invasion de l'Ukraine. "Depuis le début de la guerre en Ukraine, j'ai été refusé par toutes sortes d'entreprises et d'institutions, qui se félicitent de leur sentiment antirusse comme un symbole de droiture morale après avoir passé des années à se prosterner pour obtenir l'attention de l'argent russe", a accusé M. Lebedev dans sa tribune, publiée sur le site de son journal The Evening Standard.
Il compare sa situation à celle de l'europhobe Nigel Farage, dont la très huppée banque Coutts a fermé les comptes en estimant que les positions "racistes et xénophobes" et les "connexions présumées avec la Russie" de son client nuisaient à la réputation de l'institution.
La décision a fait polémique, entraînant la démission de la présidente du groupe Alison Rose et du directeur général Peter Flavel. "Ce qui se passe à Coutts est, j'espère, (...) le début d'une remise en question de l'hypocrisie des entreprises qui aurait dû avoir lieu depuis longtemps", ajoute M. Lebedev.
Celui-ci raconte comment une salle de spectacle a refusé d'accueillir une réception du journal -comme elle l'avait pourtant fait par le passé- et il a accusé l'English National Opera dont c'est la salle d'être "aveuglé par la russophobie". Il évoque aussi des entreprises d'assurances ou de conseils qui le refusent désormais comme client.
"Le plus ridicule, c'est la Royal Horticultural Society (...) Cette année, elle a refusé de m'accorder des accréditations pour le lancement-presse d'une exposition florale", raille-t-il. Dès l'année dernière, l'invasion russe en Ukraine avait relancé les questions autour de la nomination en 2020 en tant que Lord à vie d'Evgeni Lebedev, fils du milliardaire russe et ex-agent du KGB Alexandre Lebedev.
Evgeni Lebedev, qui a la nationalité britannique, s'était défendu de représenter la moindre menace pour la sécurité du Royaume-Uni et avait mis en avant la couverture de l'invasion russe par son journal, qui avait appelé le président russe Vladimir Poutine à retirer ses troupes dès le début de l'invasion.
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