Regardez les images du départ triomphal cette nuit de Evguéni Prigojine et du Groupe Wagner de la ville russe de Rostov, alors que la foule leur fait une ovation dans la rue - Vidéo

Alors qu’il était lancé vers Moscou, le groupe paramilitaire Wagner entame une marche arrière. Son chef, Evguéni Prigojine, a annoncé hier  soir que ses hommes "rentrent" dans leurs camps pour éviter un bain de sang avec les forces de sécurité. "C'est maintenant le moment où le sang peut couler. Ainsi (...) nos colonnes font demi-tour et nous partons dans la direction opposée rentrer dans les camps, conformément au plan", a déclaré M. Prigojine dans un enregistrement sonore publié par son service de presse sur Telegram.

Les forces du groupe paramilitaire Wagner ont donc commencé à quitter leurs positions en Russie sur ordre de leur chef Evguéni Prigojine. Ces combattants, avec leur chef à la tête du convoi, ont finalement quitté les lieux, a indiqué dans la nuit le gouverneur de la région. « La colonne du groupe Wagner a quitté Rostov et s'est dirigée vers ses camps », a indiqué Vassili Goloubev sur Telegram.

Selon les experts, ses chances de prendre la capitale russe étaient quasiment nulles. Les autorités russes disposent de la puissance militaire nécessaire pour réprimer cette contestation, voire pour écraser Wagner, mais la crise risque d'infliger des dommages durables à l'image de Poutine, qui s'enorgueillit d'un pouvoir incontesté, estiment-ils.

Prigojine ne dispose pas des "effectifs, des troupes ou du soutien" nécessaires pour s'emparer de Moscou, estimait peu avant le retournement d’Evguéni Prigojine , le directeur du programme Russie-Eurasie au sein du groupe de réflexion britannique Chatham House, James Nixey, interrogé par l'AFP.

"Moscou a toutes les chances de reprendre le contrôle", pronostiquait en écho la chercheuse française Anna Colin Lebedev, tandis que Tatiana Stanovaya, directrice du cabinet d'analyse politique R. Politik juge même le patron de Wagner "condamné".