
Une greffière affectée à un cabinet d’instruction du tribunal de Saint-Nazaire a été mise en examen et placée en détention provisoire, soupçonnée d’avoir transmis des informations sur une enquête dans le cadre d’un trafic de stupéfiants, a-t-on appris jeudi auprès du parquet d’Angers.
Le 9 juin, le parquet d’Angers a ouvert une information judiciaire contre X du chef de révélation d’information sur une enquête ou une instruction pour crime ou délit puni de 10 ans d’emprisonnement relevant de la criminalité organisée à une personne susceptible d’y être impliquée.
Cette enquête « avait été initiée sur la base d’informations provenant d’un dossier particulièrement sensible ouvert auprès du tribunal judiciaire de Saint-Nazaire », a indiqué le procureur de la République d’Angers Éric Bouillard, dans un communiqué confirmant une information de Ouest-France.
Le dossier en question concernait un trafic de stupéfiants, a précisé le magistrat à l’AFP. Après accord entre les procureurs généraux de Rennes et d’Angers, le dossier avait été transmis au parquet d’Angers. Lundi, des perquisitions ont été menées, « y compris au sein des locaux du tribunal de Saint-Nazaire », poursuit le communiqué.
« Dans le même temps, la personne soupçonnée, greffière affectée à un cabinet d’instruction nazairien, a été placée en garde à vue pour être entendue sur des éléments susceptibles de l’impliquer », a expliqué M. Bouillard. Mardi, en fin de journée, la greffière a été déférée au cabinet du magistrat instructeur d’Angers et mise en examen. « Elle a reconnu les faits qui lui sont reprochés » et a été placée en détention provisoire, selon la même source.
La greffière est mise en examen du chef de « révélation d’information sur une enquête ou une instruction pour crime ou délit puni de dix ans d’emprisonnement relevant de la criminalité organisée à une personne susceptible d’y être impliquée ».
« Les investigations se poursuivent sur ce volet de l’affaire sous la direction du magistrat instructeur d’Angers », précise M. Bouillard. Interrogé par l’AFP, le magistrat a précisé que la mise en cause encourait une peine de sept ans de prison et une amende de 100.000 euros.
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