23/06/2023 06:29

Sous-marin Titan - Que sait-on ce matin sur la mort des cinq passagers ? La marine américaine avait détecté dès dimanche un son évoquant une implosion du submersible

Les cinq passagers du submersible perdu depuis dimanche dans l'Atlantique Nord, près de l'épave du Titanic, sont morts dans l'"implosion catastrophique" de ce petit sous-marin de tourisme scientifique, ont annoncé les garde-côtes américains et l'organisateur de l'expédition.

"Nous estimons à présent que notre patron Stockton Rush, Shahzada Dawood et son fils Suleman, Hamish Harding et Paul-Henri Nargeolet sont malheureusement morts", a déploré dans un communiqué la société américaine OceanGate Expeditions, après quatre jours de recherche qui ont captivé aux États-Unis et à l'étranger.

"Le champ de débris" retrouvé par les robots de recherche près de l'épave mythique, par près de 4.000 mètres de fonds, "est compatible avec une implosion catastrophique" du submersible, a déclaré, de son côté, le contre-amiral John Mauger des garde-côtes américains, lors d'un point de presse à Boston, sur la côte nord-est des États-Unis. Il a évoqué une "perte catastrophique" de pression à l'origine de l'accident.

À peine le dénouement de cette tragédie connu, le Wall Street Journal a révélé jeudi soir que la marine américaine avait détecté dès dimanche, peu après la perte de contact avec l'appareil, un signal indiquant la probable implosion du submersible.

Le patron d'OceanGate, l'Américain Stockton Rush, était à bord du submersible, le Titan, aux côtés d'un richissime homme d'affaires britannique, Hamish Harding (58 ans), de l'ancien plongeur et militaire de la marine, le Français Paul-Henri Nargeolet (77 ans) - surnommé "M. Titanic" -, et du magnat pakistanais Shahzada Dawood (48 ans) et de son fils Suleman (19 ans) - tous deux ayant également la nationalité britannique.

"Ces hommes étaient de véritables explorateurs qui partageaient un esprit d'aventure et une passion profonde pour l'exploration et la protection des océans de la planète", a salué OceanGate, disant "pleurer la perte de vies humaines".

Les garde-côtes, à la tête d'une équipe de recherche internationale, avaient annoncé à la mi-journée sur Twitter qu'un "champ de débris" avait été localisé "dans la zone de recherche" par un robot sous-marin "près du Titanic", le célébrissime paquebot de croisière qui avait sombré il y a 111 ans au large des États-Unis et du Canada.

Du côté de Londres, qui a perdu trois ressortissants, le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a déploré sur Twitter la "tragique nouvelle" et exprimé aux familles le "soutien" et les "condoléances profondes" de son gouvernement. Islamabad a également dit "être sensible aux efforts internationaux pour rechercher" le submersible et ses cinq occupants, dont un père et son fils pakistanais. La famille de ces derniers a exprimé vendredi sa "peine profonde".

Surveillance aérienne à l'aide d'avions C-130 ou P3, navires dotés de robots sous-marins: les moyens déployés notamment par les armées américaine et canadienne étaient encore arrivés jeudi matin sur le site où est stationné le Polar Prince, le navire duquel était parti dimanche le petit sous-marin de tourisme. Parmi ces moyens, l'Atalante, navire de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer).

Il est doté d'un robot, le ROV Victor 6000, capable de plonger jusqu'à l'épave du Titanic qui gît par près de 4 000 mètres de fond. Le Titan, long d'environ 6,5 mètres, a plongé dimanche et devait refaire surface sept heures plus tard mais le contact avait été perdu moins de deux heures après son départ.

L'engin disposait d'une autonomie théorique de 96 heures en plongée.

Les secouristes avaient évalué à 11 h 08 GMT ce jeudi l'heure à laquelle les passagers pourraient se trouver à court d'oxygène à bord du Titan.

L'annonce mercredi de la détection de bruits sous l'eau par des avions P-3 canadiens a suscité de l'espoir et orienté l'armada multinationale de sauveteurs dépêchés sur place, sans que l'origine des bruits ne soit déterminée.

La zone de recherches en surface s'étendait sur 20.000 kilomètres carrés.

Depuis le début des recherches, des informations mettant en cause OceanGate sont dévoilées sur de possibles négligences techniques de l'appareil de tourisme sous-marin.

Une plainte de 2018 indique qu'un ex-dirigeant de la compagnie, David Lochridge, avait été licencié après avoir émis de sérieux doutes sur la sûreté du submersible.

Selon cet ancien directeur des opérations marines, un hublot à l'avant de l'appareil a été conçu pour résister à la pression subie à 1.300 m de profondeur et non à 4.000 m. "Je suis frappé par la similitude avec la catastrophe du Titanic, où le capitaine a été averti à plusieurs reprises de la présence de glace devant son navire, et où il a pourtant foncé à pleine vitesse dans un champ de glace par une nuit sans lune", a remarqué le réalisateur du film Titanic, James Cameron, sur la chaîne américaine ABC News. "Qu'un drame très similaire, où les avertissements ont été ignorés" se produise "au même endroit, (...) c'est tout simplement stupéfiant", a cinglé le cinéaste. "

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Vos réactions

Portrait de Osef
23/juin/2023 - 19h40
Lize a écrit :

Ce qu'on sait mais que personne ne dit c'est que le PDG d'oceangate avait une politique raciste consistant à virer les vieux hommes blancs, au prétexte que leur expertise militaire d'ex sous-mariniers était obsolète, pour les remplacer par de la diversité qu'il trouvait plus inspirante.

Vu le résultat, il a été mal inspiré justement.

La gauche tue.

La gauche a bon dos   

Portrait de Caro3ine
23/juin/2023 - 09h44

Et honte à l'armée américaine qui n'a avertit personne durant ces quatre jours!

Portrait de Caro3ine
23/juin/2023 - 09h43
navunnoufrumu a écrit :

On n'en sait rien. Cela a pu commencer par des parties sensibles qui ont progressivement lâché avant que le submersible implose. Par exemple les joints du hublot et de la coque. Dans ce cas ils se sont vu mourir.

Ils ont peut-être essayé de colmater les brèches avec des vêtements ou ce qu'ils avaient sous la main mais visiblement cela n'a pas suffit!

Portrait de HanaTsu
23/juin/2023 - 07h20
Pierre vaudeville a écrit :

Bon en voilà au moins 5 qui ne chouineront plus contre la retraite à 67 ans.

5 personne sont morte dans la souffrance. Peut être, y a il moyen de traiter ça avec respect.