
L’avocat de l’homme suspecté d’avoir tué une infirmière au couteau lundi dans un hôpital de Reims (est de la France), a estimé vendredi que son client est « un malade » avec lequel il est difficile d’avoir « une interaction ». « C’est un malade, il ne faut pas se cacher les choses », a déclaré Me Olivier Chalot, en marge d’une audience à Reims sur une première attaque au couteau de son client en 2017, dans laquelle il ne le représente pas.
« On a une personnalité psychiatrique, qui est reconnue, qui est établie et qui pose problème sur le terrain de la culpabilité et des sanctions pénales », a-t-il insisté. Cet homme, Franck F., placé en détention provisoire, est arrivé vendredi au tribunal de Reims en ambulance.
Maigre et décharné, le crâne dégarni et moustachu, il tenait à peine debout dans le box et a rapidement demandé à s’asseoir, a constaté l’AFP. Entouré par deux infirmiers et trois agents pénitentiaires, il s’est limité à des réponses monosyllabiques. En sweat-shirt vert clair et pantalon gris, il a quitté l’audience soutenu par les infirmiers.
Ce Rémois de 59 ans, célibataire, sans profession, été mis en examen pour « assassinat » et « tentative d’assassinat » pour son attaque de lundi, lors de laquelle il a tué une infirmière, Carène Mezino, 37 ans, blessant également une secrétaire pour « se venger » du « personnel hospitalier ».
Mais il était entendu vendredi dans le cadre d’une autre affaire: des « violences aggravées » commises avec un couteau en 2017 sur quatre personnes d’un établissement d’aide par le travail (ESAT) où il travaillait. L’audience, consacrée à une éventuelle altération ou abolition du discernement lors de ces premiers faits, a finalement été renvoyée au 8 septembre.
Décrivant sa première rencontre avec son client, Me Chalot a évoqué un homme « déjà sous traitement », « déjà aussi éteint, assez difficile à comprendre », avec des « monologues, avec une idée fixe, sur laquelle il va tourner ». Le mis en cause, suivi depuis 1985 et reconnu comme adulte handicapé, souffre « de schizophrénie et de paranoïa », selon le procureur de Reims. Régulièrement hospitalisé et placé sous « curatelle renforcée », il est soumis à un traitement médicamenteux quotidien.
Le meurtre de cette infirmière a entraîné une vive émotion dans le monde médical et interrogé sur la sécurité des soignants dans les établissements de santé.
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Lampeduza pour les malades mentaux. Macron destitution.
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