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Deux professeurs de philo, René Chiche et Franklin Nyamsi, suspendus trois mois de pour leurs "commentaires controversés sur les réseaux sociaux", a indiqué le ministère de l'Éducation

Deux professeurs de philosophie ont été suspendus trois mois de leurs fonctions pour leurs commentaires répétés et controversés sur les réseaux sociaux, a indiqué  le ministère de l'Éducation, expliquant que les enseignants avaient outrepassé leur «devoir de réserve».

Franklin Nyamsi, qui enseigne à Rouen, et René Chiche, près de Marseille, tous deux professeurs agrégés, sont suspendus depuis ce printemps. «La sanction a fait l'objet d'une procédure stricte, motivée par l'atteinte au devoir de réserve», a justifié auprès de l'AFP le ministère de l'Éducation nationale, qui a notamment procédé à l'«audition des intéressés».

René Chiche a été suspendu à partir de la mi-avril, selon un courrier des ressources humaines du ministère de l'Éducation, tweeté par le professeur.

Connu dans le milieu enseignant pour ses propos virulents sur une école qu'il juge à la dérive, le professeur est également vice-président d'Action et Démocratie, un syndicat d'enseignants très minoritaire.

«Selon le ministre, mon expression publique et l'audience de mes propos portent atteinte à l'image et la réputation du service public de l'Éducation nationale», a-t-il réagi samedi sur Twitter, réseau sur lequel il compte 105.000 abonnés.

La commission paritaire réunie en conseil disciplinaire lui avait reproché, il y a quelques semaines, de mettre «en avant sa qualité de professeur dans ses prises de paroles publiques». La commission avait considéré «que la fréquence de ces propos est de nature à impacter le bon fonctionnement du service public».

Suivi par près de 160.000 personnes sur Twitter, Franklin Nyamsi, lui, estime avoir été sanctionné pour ses «critiques contre la politique africaine de la France» et évoque une «persécution politique», selon une publication fin avril.

Le professeur de philosophe a contesté la sanction devant la justice, mais le tribunal administratif de Rouen l'a débouté de sa requête jeudi, selon une décision qu'il a rendue publique vendredi.

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Vos réactions

Portrait de Electro
7/mai/2023 - 08h55

Pas "politiquement correct" dans ce pays de liberté d'expression.