27/04/2023 11:32

Retraites: Le Président Emmanuel Macron a fait ce matin une visite surprise sur un marché de Dole, dans le Jura, pour rencontrer des Français - Regardez

11h24: Emmanuel Macron a longuement échangé avec des habitants lors d’une halte surprise sur un marché jeudi à Dole (Jura) alors que ses opposants l’attendaient plus loin, dans le Doubs, pour un déplacement consacré à l’abolition de l’esclavage.

Le chef de l’Etat, accueilli à chaque visite de terrain par un concert de casseroles et de sifflets depuis l’adoption de la réforme des retraites, a pu montrer cette fois qu’il pouvait aussi aller sans accroc au contact des Français, même si certains échanges ont été vifs et directs.

« Moi je vais au contact. Pourquoi ? Pour entendre les difficultés des Français. Avoir des idées nouvelles, ressentir ce qui est compris, ce qui n’est pas compris », a-t-il dit devant des passants.

« Et aussi pouvoir traiter des colères, mais de le faire de manière non-organisée artificiellement », s’est-il justifié, jugeant « inutiles » les déplacements « où tout est arrangé parce que ça se passe trop bien et ceux où tout est arrangé parce que ça se passe trop mal ».

La hausse des prix, les fins de mois difficiles, les petites retraites ont dominé les échanges, avec parfois aussi des piques plus personnelles.

« Tout est cher. Il y a des gens qui crèvent de faim », lui a lancé une passante, ajoutant: « voiture de fonction logement gratos, on n’a pas tous ça nous hein ». Une commerçante s’est plainte d’être « en retraite et de travailler quand même ». Une autre dame renchérit: « on ne vit pas avec 1.000 euros par mois ».

« Pour 1.200 euros, je ne me lève pas à 4h du matin », s’agace un passant. Un autre s’énerve sur les patrons de la grande distribution: « Quand est-ce qu’on va arrêter de permettre à ces gens de s’en foutre plein les poches », dit-il. « Ça choque tout le monde. Moi aussi ça me choque », a admis en retour M. Macron, épinglant des « écarts » tels qu’on « ne peut plus les expliquer aux gens ».

Emmanuel Macron a rappelé les baisses d’impôts, la suppression de la taxe d’habitation, les chèques énergie ou la hausse des petites pensions avec sa réforme très contestée des retraites. Les charges, « on n’a pas arrêté de les alléger je me suis déjà fait engueuler là dessus », a-t-il fait valoir. « Maintenant il faut qu’on arrive à recréer une dynamique salariale... c’est pas le gouvernement qui peut le faire », a-t-il plaidé, renvoyant la balle dans le camp du dialogue social.

Un ancien représentant local des gilets jaunes, Fabrice Schlegel, l’a aussi vivement interpellé sur le « déficit colossal », la « dépense publique », lui reprochant d’avoir « tué la fonction hospitalière, la médecine de proximité » et de dire « beaucoup de bêtises ». « Vous nous enfumez depuis cinq ans », a-t-il accusé. « Vous êtes quand même un drôle (..) Vous me demandez plus de dépenses en fait », a répliqué le président en contestant les chiffres alignés par son interlocuteur.

Dans le même temps, entre 200 et 300 manifestants attendaient M. Macron près de Pontarlier, retenus au prix de quelques bousculades par un cordon de gendarmerie à plus d’un kilomètre du lieu du discours, selon des journalistes de l’AFP.

.

10h54: L'État a renoncé à interdire les manifestations lors de la venue d'Emmanuel Macron dans le Doubs, où le président de la République doit célébrer dans la journée l'abolition de l'esclavage. Le préfet du Doubs Jean-François Colombet avait pris mardi un arrêté interdisant de manifester entre 9h et 16h jeudi dans la commune de La Cluse et Mijoux, où le chef de l'Etat est attendu en milieu de journée. L'arrêté mentionnait notamment "la prégnance de la menace terroriste sur le territoire national".

Cet arrêté avait fait l'objet de trois recours en référé liberté devant le Tribunal administratif de Besançon, qui devait l'examiner jeudi matin en audience publique. Mais le préfet a finalement décidé de retirer son arrêté, a annoncé le Tribunal dans un courriel adressé à l'AFP. "Le retrait étant rétroactif, l'arrêté du 25 avril est considéré comme n'ayant jamais existé (...) les requérants ayant obtenu gain de cause", précise le courriel.

09h29: Ce matin, des manifestants, opposés à la réforme des retraites, ont envahi l’aéroport Charles-de-Gaulle et le Terminal 1, comme le montrent des images diffusées sur les réseaux sociaux.

.

08h09: L'inquiétude est de mise avant les manifestations du 1er mai et en particulier par rapport à ce qui pourrait se passe à Paris. Entre 80.000 et 100.000 personnes sont attendues place de la République à Paris, selon les premières prévisions. Et entre 2.500 et 5.000 individus radicalisés pourraient chercher à en découdre selon une note de service qu'Europe 1 s’est procurée.

Nos confrères écrivent : La mouvance contestataire, violente, sera présente dans un état d'esprit "déterminé et offensif". 200 à 400 militants d'ultra gauche, dont des étrangers, 100 à 200 gilets jaunes radicalisés sont à attendre.

Les renseignements craignent aussi de voir des jeunes issus des quartiers populaires noyauter la nébuleuse radicale."

Ça peut vous interesser

Ailleurs sur le web

Vos réactions

Portrait de MICMAH458
27/avril/2023 - 13h17

Hé oui, si macron veut continuer à faire ses petites sorties pour aller à la rencontre du peuple français (ce en quoi il a bien raison, vu qu'il ne le connaît pas ce peuple, il a beaucoup à en apprendre), la seule solution qui lui reste c'est d'y aller par surprise, presque en catimini, pour éviter les concerts de casseroles qui l'accompagnent partout, lui et ses sous-fifres.  Bientôt, le nombre de flics pour le protéger, sera plus élevé que les rares sympathisants sur lesquels il peut encore compter.

Portrait de Azrael68
27/avril/2023 - 10h40 - depuis l'application mobile

La solution est très simple ! Suffit d’autoriser les forces de l’ordre à tirer à balles réelles ! Et le problème sera réglé

Portrait de MICMAH458
27/avril/2023 - 08h47

Ce n'est pas un problème : darmanin va convoquer 100.000 flics pour mater tout ça, puisque c'est la seule solution qu'il a à sa portée.  Cela permettra de procéder à 160 interpellations, dont 154 seront relâchés dès le lendemain matin, et les 6 qui restent sortiront dans l'après-midi.

Portrait de lg22
27/avril/2023 - 08h43

Oyez ,Oyez braves gens 

N'allez pas manifester une horde de sauvages va s' attaquer a vous

Faire peur , pour minimiser la grève, une vieille ficelle des années 80