07/04/2023 15:02

Députés et sénateurs ont trouvé un "compromis" pour l’accès direct à certains infirmiers, aux kinésithérapeutes et orthophonistes sans passer par un médecin

Députés et sénateurs ont trouvé un « compromis » pour l’accès direct à certains infirmiers, aux kinésithérapeutes et orthophonistes sans passer par un médecin, sans convaincre tous les professionnels concernés. L’Ordre des infirmiers et le syndicat national des masseurs kinésithérapeutes (SNMKR) ont exprimé leur déception face aux restrictions apportées à l’accès direct.

« Corporatisme, insultes, menaces et désinformation auront eu raison de l’intérêt du patient », a protesté l’Ordre des infirmiers dans un communiqué. Les parlementaires ont trouvé un accord jeudi en commission mixte paritaire sur une proposition de loi visant à lutter contre les déserts médicaux, et initiée par la députée macroniste Stéphanie Rist.

« On a obtenu un vrai compromis », après des discussions « âpres et longues », a expliqué Mme Rist à l’AFP. Le texte vise notamment à élargir les missions des infirmières en pratique avancée (IPA).

Les patients pourront accéder directement à ces soignants, sans ordonnance d’un médecin, à condition que ces infirmières travaillent dans des établissements ou maisons de santé, et dans le cadre d’un « exercice coordonné » avec les médecins. Mais, contrairement à ce que souhaitaient les députés, cet accès direct ne sera pas possible pour les infirmières, kinés, et orthophonistes exerçant au sein de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS).

Les infirmières et kinés exerçant de façon indépendante restent donc privés de toute possibilité de recevoir des patients en accès direct.

 

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