
Les Etats membres de l’UE et eurodéputés se sont accordés pour quasiment doubler la part des renouvelables dans le mix énergétique européen d’ici 2030, tout en tenant compte du rôle du nucléaire pour produire de l’hydrogène décarboné, sujet qui a vivement divisé les Vingt-Sept.
Le texte, approuvé à l’aube après une quinzaine d’heures d’ultimes pourparlers, fixe un objectif contraignant de 42,5% de renouvelables dans la consommation européenne d’ici la fin de la décennie, soit un quasi-doublement du niveau actuel d’environ 22% (un peu plus de 19% en France).
Cette cible se situe à mi-chemin entre les 45% que réclamaient la Commission européenne et les eurodéputés, et les 40% que demandaient les Etats. Elle marque un très net relèvement par rapport à l’objectif actuel de l’UE pour 2030 (32%). Pour y parvenir, le texte approuvé prévoit de faciliter et d’accélérer les procédures d’autorisations pour les infrastructures d’énergies renouvelables, avec l’établissement de territoires dédiés où la réglementation serait assouplie.
L’accord fait aussi de la biomasse (bois brûlé pour produire de l’électricité) une source « 100% verte », a souligné l’eurodéputé Markus Pieper (PPE, droite), rapporteur du texte. Cette « bioénergie », défendue notamment par les pays scandinaves, est cependant dénoncée vivement par les ONG écologistes, inquiètes de l’impact sur les forêts comme puits de carbone et refuges de biodiversité.
Le recours à la biomasse forestière primaire a cependant été plus strictement défini et encadré. « L’utilisation de la biomasse est mieux encadrée même si le Parlement voulait allait plus loin », note l’eurodéputé Pascal Canfin (Renew, libéraux), président de la commission parlementaire Environnement. Enfin, le texte assure « la reconnaissance du rôle spécifique du nucléaire qui n’est ni vert ni fossile », ajoute M. Canfin.
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