
19h06: L'administration a demandé mardi aux compagnies aériennes de renoncer préventivement à 30% de leurs vols jeudi à l'aéroport de Paris Orly sur fond de mobilisation de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites. Pour la même raison, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a exigé des transporteurs qu'ils annulent 20% de leurs mouvements d'avions prévus jeudi sur les aéroports de Toulouse, Marseille, Lyon, Montpellier et Nantes, a-t-elle précisé dans un communiqué.
18h32: Les fédérations CGT des services publics et des Transports lance un appel à la grève reconductible des éboueurs et de "l'ensemble de la filière" des déchets à partir de la journée nationale d'action du 7 mars contre le projet de réforme des retraites et le report de deux ans de l'âge légal de départ. Ils invitent dans un communiqué à faire grève "jusqu'au retrait du projet de loi".
17h03: La RATP prévoit un trafic normal sur les lignes de métros, tramways et bus jeudi à Paris. Côté SNCF, les perturbations seront variables avec, en moyenne, 4 TGV sur 5, environ un Intercité sur 2, et un TER sur 2. En Ile de France, la SNCF prévoit entre un train sur 2 par endroit, et parfois un trafic normal. Elle prévoit 4 trains sur 5 pour les TGV Inoui et OuiGo, et près d'un train sur 2 pour les Intercités. Les détails:
TGV INOUI et OUIGO : 4 trains sur 5 en moyenne
Axe Nord TGV INOUI : quasi normal
Axe Est TGV INOUI : quasi normal
Axe Atlantique TGV INOUI : quasi normal
Axe Sud Est TGV INOUI : plus de 2 train sur 3
TGV Province à province : 2 trains sur 3
OUIGO : plus de 2 trains sur 3
Eurostar : quasi normal
Thalys : quasi normal
Lyria : 1 train sur 2
Intercités de jour : près d’1 train sur 2
Intercités de nuit : aucune circulation dans la nuit de mercredi à jeudi
TER : 1 train sur 2 en moyenne
TRANSILIEN :
RER A : trafic normal
RER B : 1 train sur 2
RER C : 2 trains sur 3
RER D : 1 train sur 2
RER E : trafic normal
Ligne H : trafic normal
Ligne J : 2 trains sur 3
Ligne L : 2 trains sur 3
Ligne N : 1 train sur 2
Ligne P : trafic normal
Ligne R : 1 train sur 2
Ligne U : trafic normal
16h53: L'intersyndicale de l'éducation, regroupant les sept principaux syndicats enseignants, a appelé mardi à ce que les grèves permettent de "fermer totalement les écoles, collèges, lycées et services" le 7 mars, si le gouvernement et le Parlement "restent sourds" à la mobilisation contre la réforme des retraites.
Les syndicats réunis au sein de l'intersyndicale - FSU, UNSA Education, FNEC-FP-FO, Sgen-CFDT, CGT Educ'action, SNALC et SUD Education - "appellent à une journée d'actions interprofessionnelles sur l'ensemble du territoire le 16 février", ont-ils souligné dans un communiqué.
"Si malgré tout le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire, dans le cadre de l'appel interprofessionnel à durcir le mouvement et à mettre la France à l'arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain, l'intersyndicale de l'éducation appelle à ce que les grèves massives permettent de fermer totalement les écoles, collèges, lycées et services", a ajouté celle-ci, se disant "prête à durcir le mouvement".
"Le 7 mars, mettons les écoles, établissements et services à l'arrêt!", a-t-elle martelé.
L'intersyndicale a aussi appelé les personnels "à se mobiliser le 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes, pour dénoncer l'injustice sociale majeure de cette réforme des retraites envers les femmes".
Les huit principaux syndicats français ont appelé à une cinquième journée d'action jeudi et annoncé qu'ils appelleraient les travailleurs à "mett(re) la France à l'arrêt dans tous les secteurs" le 7 mars, si le gouvernement et les parlementaires "restaient sourds à la contestation populaire".
16h39: Les salariés du dispositif carrières longues, c'est-à-dire qui ont commencé à travailler avant 21 ans, n'auront pas à cotiser plus de 43 ans pour partir à la retraite dès lors qu'ils auront atteint l'âge de départ anticipé requis, a annoncé Élisabeth Borne, qui fait évoluer sur ce point son projet initial. «Dès lors qu'est atteint l'âge de départ anticipé, la réforme ne prévoit pas, pour les carrières longues, de durée de cotisation supérieure à 43 ans», a affirmé la première ministre lors de la séance des questions d'actualité au gouvernement. Dans le projet initial, certains salariés en carrière longue devaient cotiser 44 ans.
15h13: La première Ministre Élisabeth Borne dénonce "un débat empêché par les amendements" . Rappelons que la Nupes a retiré 1000 amendements hier soir avant que les écologistes ne retirent ce midi la majorité des leurs.
Il n'est "pas encore trop tard" pour le retrait des amendements de "blocage", a-t-elle ajouté.
Et de pointer du doigt l'attitude de La France insoumise. "Les Français ont demandé des compromis, des débats fondés sur les arguments et les idées. Que voient nos compatriotes ? Un débat empêché par la multiplicité d'amendements et la multiplication des injures, des invectives et des accusations les plus graves", a accusé la Première ministre, en référence aux déclarations d'Aurélien Saintoul envers Olivier Dussopt, hier soir.
Retraites : @Elisabeth_Borne regrette "un débat empêché par la multiplication d'amendements", "par la multiplication des injures (...) par les attaques personnelles odieuses".
— LCP (@LCP) February 14, 2023
La Première ministre redit "tout [son] soutien à @olivierdussopt".#DirectAN #QAG #RéformeDesRetraites pic.twitter.com/dTUSN3m1XU
13h04: Le point sur ce que l'on sait à la mi-journée
Fragilisée par les controverses, la France insoumise était mardi la cible de pressions à l'Assemblée, y compris des groupes de gauche, pour retirer des milliers d'amendements permettant l'examen du principal article de la réforme des retraites avant la date limite de vendredi.
Au sixième jour effectif des débats à l'Assemblée, les députés doivent rejoindre leur pupitre dans l'après-midi pour poursuivre l'examen de l'article 2 de cette réforme très contestée concernant notamment la mise en place d'un index en entreprise pour lutter contre le chômage des seniors.
Mais, après un nouvel incident lundi impliquant le député LFI Aurélien Saintoul qui a qualifié le ministre du Travail Olivier Dussopt d'"imposteur" et d'"assassin" avant de présenter ses excuses, les débats continuent à patiner. Et l'échéance de vendredi se rapproche. A minuit, voté ou non, le texte aura fini son parcours en première lecture à l'Assemblée et partira au Sénat. La faute, selon la majorité présidentielle mais aussi la droite et l'extrême droite, à la "stratégie d'obstruction" assumée par la gauche et singulièrement le groupe de La France insoumise.
Quelque 14.000 amendements restent à examiner. Lundi, les alliés de la Nupes (LFI, PS, PCF, EE-LV) ont annoncé le retrait d'"un millier" d'entre eux pour progresser sur l'article 2. Mais il faudrait en retirer "quasiment 9.000" pour arriver à l'article 7 consacré au recul de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans au lieu de 62 aujourd'hui, a estimé mardi la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance).
Ce point qui cristallise les débats et a plusieurs fois attiré plus d'un million de personnes dans la rue à l'appel de syndicats unis risque de ne jamais être débattu dans l'hémicycle. Alors que chaque jour suscite sa polémique, la première ministre Élisabeth Borne a demandé lundi que "les débats se tiennent sur le fond et non pas dans l'invective".
Pour le député Rassemblement national (RN) Jean-Philippe Tanguy, LFI est responsable du retard pris à coup d'amendements et de controverses. "On ne parle pas de la vie des gens et de la réforme" rejetée par son groupe, a-t-il regretté.
11h25: Le député François Ruffin, chef de file de La France insoumise pour le débat sur les retraites dans l'hémicycle, a demandé à ses collègues d'être "à la hauteur du peuple" qui manifeste "sans heurts", au lendemain d'un nouvel incident à l'Assemblée.
Le député Aurélien Saintoul a dû présenter ses excuses au ministre du Travail Olivier Dussopt, lundi, après l'avoir qualifié "d'assassin" et "d'imposteur", ce qui avait suscité l'indignation sur presque tous les bancs et provoqué une suspension de séance. "Ses mots ont très largement dépassé sa pensée", a réagi François Ruffin sur LCI.
Mais "on a pour devoir d'être à la hauteur du peuple, qui sont dehors par millions et avec lesquels il n'y a pas de heurts", a-t-il ajouté, parlant d'une "colère froide". "Il faut q u'on parle du fond, c'est là qu'on va être bon, que les Français vont être avec nous", a déclaré François Ruffin, estimant que "le centre de gravité est chez les gens et pas dans ce qu'il se passe à l'Assemblée".
La suppression d'un millier d'amendements par la gauche lundi "dit notre volonté d'avancer sur le texte", a-t-il ajouté. Pour sa part, le député et coordinateur de LFI Manuel Bompard a réclamé au gouvernement la prolongation des débats au-delà de vendredi soir. "On va prendre deux ans de vie à la retraite à des millions de gens dans ce pays, on peut y consacrer plus que 10 jours de débats à l'Assemblée nationale !", a-t-il argué sur France info.
"Je n'ai pas de problème à voter sur l'article 7", qui traite du report de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, a-t-il assuré. L'intersyndicale a appelé à une cinquième journée d'action jeudi et agite le spectre d'une "France à l'arrêt" le 7 mars, après les vacances scolaires. "Il faut un pays à l'arrêt pour arrêter Emmanuel Macron", "quand contre 7 Français sur 10 il poursuit sa réforme", a dit François Ruffin en référence aux sondages qui montrent que l'opinion est majoritairement défavorable à la réforme.
09h31: La présidente Renaissance de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a évalué à "9.000" le nombre d'amendements à retirer pour que la mesure phare de la réforme des retraites, le recul du départ à 64 ans au lieu de 62, puisse être débattue.
"Il en reste 14.000 (...) mais il en faudrait oui quasiment 9.000 à retirer" pour atteindre l'article 7 qui comprend la mesure d'âge, a-t-elle estimé sur RTL, invitant "chacun à se ressaisir".
Elle a accusé "un groupe de députés insoumis, évidemment pas tous parce qu'il ne faut pas faire d'amalgame" qui mène selon elle une "stratégie" d'"obstruction", de "prises à partie personnelle", de "guérilla parlementaire", d'"agressivité", d'"invectives", "parfois d'injures".
Après plus d'une semaine de débat sur cette réforme très controversée et qui a réuni dans la rue plusieurs fois plus d'un million de manifestants, l'article 2 n'avait toujours pas été adopté. Les débats s'enlisent sous le flot d'amendements, près de 18.000 déposés, dont environ 13.000 uniquement par la France insoumise.
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Réforme des #retraites : la Nupes retire 1 000 amendements pour "passer à la suite"
— RTL France (@RTLFrance) February 14, 2023
"C'est largement insuffisant, il faudrait en retirer 9 000", estime @YaelBRAUNPIVET, présidente de l’Assemblée Nationale, invitée de #RTLMatin avec @amandine_begot pic.twitter.com/zh6IkpM22c
06h31: Alors que les débats à l’Assemblée nationale sur le projet de réforme des retraites s’enlisent depuis plusieurs jours, la coalition de gauche Nupes a annoncé hier soir le retrait d’un «millier d’amendements». Objectif : faire avancer l’examen du projet de loi sur la réforme des retraites.
Accusée depuis plusieurs jours de faire de «l’obstruction», la Nupes a annoncé ce lundi «retirer un millier d’amendements». «Nous avons travaillé ensemble pour pouvoir retirer un millier d’amendements ce soir, ce qui nous permettra de passer à la suite», indiquait en ce sens Boris Vallaud, député PS des Landes, depuis l’Assemblée nationale. La coalition de gauche a indiqué qu’elle espérait ainsi pouvoir débattre des mesures alternatives de financements.
Pour autant, malgré le retrait d’un millier d’amendements, il n’était pas certain que les députés puissent achever l’examen du projet de réforme dans les temps, c’est-à-dire d’ici à vendredi minuit. Il reste en effet encore plus de 14.000 amendements au compteur, après l'annonce de la Nupes. Quoi qu'il en soit, passé ce délai, le texte partira au Sénat.
La Nupes organise une conférence de presse en marge de la séance, où les débats sur l'art. 2 ont repris. "Nous avons travaillé ensemble pour pouvoir retirer un millier d'amendements ce soir, ce qui nous permettra de passer à la suite", annonce @BorisVallaud. #Retraites #DirectAN pic.twitter.com/gOP862oHmX
— LCP (@LCP) February 13, 2023
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La gauche : c'est ceux et celles qui l'ont trahie, qui en parle le mieux.
Nupes + Opposition = 0Que des paroles, que du vent
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