
Un discours dans l'Etat-clé du New Hampshire avant un autre en Caroline du Sud, à 1.500 km de là: Donald Trump retrouve enfin aujourd'hui les meetings de campagne, espérant donner un coup de fouet à sa candidature pour la Maison Blanche. Deux mois et demi après s'être lancé dans la course à l'élection de 2024, l'ancien président américain Donald Trump quitte les salons dorés de sa résidence de Floride pour un déplacement qui ne doit rien au hasard. Ces deux Etats seront parmi les premiers à organiser leurs primaires républicaines début 2024. Une victoire garantirait à Donald Trump vainqueur un élan précieux -- et nécessaire -- pour la suite de la campagne.
Samedi dans la matinée, le septuagénaire se rendra à Salem, une petite ville du New Hampshire, où le parti républicain tient sa convention annuelle. Mais après avoir régné durant des années sur le "Grand Old Party", Donald Trump ne sera pas forcément en terrain conquis. Dans cet Etat frontalier du Canada, nombre d'élus locaux reprochent au milliardaire d'avoir plombé les chances des républicains aux récentes élections de mi-mandat en soutenant des candidats jugés trop extrêmes.
"Personnellement, je pense qu'il a perdu beaucoup de son attrait et de son aura", déclare à l'AFP Mike Bordes, élu au parlement local, qui avait pourtant soutenu Donald Trump à l'élection de 2020. Si cet homme sera bien présent samedi à Salem -- "c'est l'ancien président, donc on se doit de l'accueillir" -- il se dit aussi "prêt à aller de l'avant et à envisager d'autres options" pour l'investiture républicaine. Même constat en Caroline du Sud, Etat bordé par l'Atlantique où Donald Trump dévoilera son équipe de campagne à 16H00 (21H00 GMT).
Car si officiellement, l'ancien président est le seul candidat républicain déclaré, plusieurs prétendants dans cet Etat semblent aussi prêts à se lancer. A commencer par son ancienne gouverneure, Nikki Haley, qui a promis à ses partisans une annonce très prochaine. Donald Trump a aussi vu plusieurs de ses grands donateurs annoncer publiquement qu'ils ne soutiendraient pas sa candidature en 2024, au profit de Ron DeSantis -- gouverneur de Floride et étoile montante du parti, mais lui non plus pas officiellement lancé dans la course.
Des tracas politiques dont l'ex-président, déjà cerné par une myriade d'enquêtes, se serait bien passé. En décembre, une commission parlementaire enquêtant sur la responsabilité du républicain dans l'attaque menée par ses partisans contre le Congrès américain a recommandé qu'il soit poursuivi pénalement.
Une juge en Géorgie a aussi promis une décision "imminente" concernant les pressions politiques qu'il a exercées dans cet Etat. Mais gare à enterrer Donald Trump trop vite, répètent sans cesse ses partisans. Le tribun, dont la chute a été mille fois annoncée, a jusqu'ici survécu à tous les scandales. L'ex-magnat de l'immobilier pourrait aussi grandement profiter de la levée prochaine de la suspension de ses comptes Facebook et Instagram, retrouvant là un mégaphone très lucratif.
Vos réactions
Quelle honte, il n'a pas assez de condamnations.....
Réagissez
Nouveau ?
Inscrivez-vousDéjà membre ?
Mot de passe oublié ?