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03/01/2023 15:57

La France devrait stocker des vaccins anti-variole afin d'être prête à de futures flambées de variole du singe, estime la Haute autorité de santé

La France devrait stocker des vaccins anti-variole afin d'être prête à de futures flambées de variole du singe, a estimé la Haute autorité de santé (HAS), alors que l'État a toujours maintenu le flou sur l'état réel de ces réserves. "La HAS recommande de constituer des stocks stratégiques de vaccins antivarioliques de troisième génération", résume l'autorité chargée d'orienter les politiques publiques de santé.

Officiellement dénommée "mpox", la variole du singe était essentiellement présente en Afrique depuis plusieurs décennies. Mais elle a été à l'origine d'une épidémie dans de multiples pays européens et américains en 2022 ; cette flambée, qui a surtout frappé des hommes ayant des rapports homosexuels, s'est depuis largement résorbée.

Mais les autorités cherchent à établir comment bien lutter contre de futures épidémies de cette maladie, qui se traduit notamment par de la fièvre et une série de lésions cutanées.

À ce titre, la HAS recommande donc d'utiliser, comme cela a été pratiqué l'an dernier, des vaccins anti-variole de dernière génération, au vu de données largement encourageantes sur leur efficacité contre le mpox.

En revanche, elle estime que cette maladie ne représente pas une menace suffisante pour utiliser des vaccins anti-variole plus anciens. Ces derniers, dits de première et deuxième génération, représentent en effet un risque important d'effets secondaires, parfois mortels.

Il existe un flou sur le niveau des stocks de ces vaccins en France. Contrairement à d'autres pays, l'Etat ne donne pas d'indication précise, se retranchant derrière le secret défense, même s'il est apparu en mesure d'organiser une campagne de vaccination efficace contre l'épidémie de 2022.

La HAS recommande, par ailleurs, des stratégies différentes de vaccination en cas de retour du mpox, selon que les cas s'avèrent plus ou moins importants.

S'ils restent "isolés ou dispersés", la vaccination ne concernerait que les personnes qui ont été en contact avec des malades. Elle devrait être effectué entre quatre et 14 jours après ce contact.

Mais si les cas redeviennent "nombreux et simultanés", il faudrait passer à une vaccination "préventive" qui serait proposée aux personnes jugées à risque d'exposition, ainsi qu'aux soignants.

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