L'influenceur Andrew Tate et son frère arrêtés et placés en détention dans le cadre d'une enquête sur la traite des êtres humains avec au moins six femmes qui auraient été exploitées sexuellement - Vidéo

Ancien champion de kickboxing devenu influenceur plus que controversé avec des positions ouvertement misogynes, Andrew Tate a été arrêté avec son frère en Roumanie  dans le cadre d'une enquête sur la traite des êtres humains. Une erreur de l'homme de 36 ans dans une vidéo ciblant la militante écologiste Greta Thunberg aurait permis cette arrestation.

Tate a en effet publié une vidéo de deux minutes sur Twitter, vue près de dix millions de fois, dans laquelle il attaque la jeune militante. Mais dans cette vidéo on aperçoit des cartons de pizza avec, dessus, le logo du restaurant roumain dans lequel il les a commandées. Un indice qui a permis à l police de le retrouver et de l'interpeller.

Banni de façon permanente de YouTube, TikTok, Facebook et Instagram en raison de ses discours haineux, Andrew Tate avait interpellé la militante écologiste Greta Thunberg le 27 décembre dernier sur Twitter, dernier réseau social grand public où il peut encore s'exprimer :

"Salut Greta. J’ai 33 voitures. Ma Bugatti a un moteur quad turbo de 8 litres et 16 valves. Mes deux Ferrari 812 competizione en ont un de 6,5 litres et 12 valves. C’est juste le début, a écrit le boxeur en postant une photo de lui à côté de sa Bugatti. S’il te plaît, donne-moi ton adresse mail comme ça, je pourrai t’envoyer la liste complète de ma collection de voitures et leurs énormes émissions respectives".

L’ancien kickboxeur a été placé hier soir en détention en Roumanie pour soupçons de trafic d’êtres humains, de viol et de formation d’un groupe criminel organisé, rapporte l’agence de presse Reuters. Les deux frères font l’objet d’une enquête depuis avril, aux côtés de deux ressortissants roumains : 

« Les quatre suspects (...) semblent avoir créé un groupe criminel organisé dans le but de recruter, d’héberger et d’exploiter des femmes en les forçant à créer des contenus pornographiques destinés à être vus sur des sites web spécialisés, moyennant paiement » , ont déclaré les procureurs ajoutant qu’ils auraient ainsi « gagné d’importantes sommes d’argent ».

Six femmes auraient été exploitées sexuellement par ces suspects. Les enquêteurs ont également publié une vidéo de l’arrestation dans laquelle on peut apercevoir des armes, des couteaux et de l’argent exposés dans une pièce.