
Le parquet général de Versailles a fait appel de l'acquittement, prononcé la semaine dernière par la cour d'assises des Hauts-de-Seine, d'une nourrice qui était accusée d'avoir provoqué la mort d'un bébé dont elle avait la garde, a appris une source proche du dossier à l'AFP. Cette nourrice de 61 ans a été acquittée vendredi, à Nanterre, après une semaine de procès. Elle a été reconnue innocente de la mort d'un bébé qui avait été hospitalisé dans le coma en novembre 2015 alors qu'il était chez elle, à Montrouge. L'enfant est mort 16 jours plus tard, à l'âge de 10 mois.
Un hématome sous-dural a été identifié comme étant la cause de son décès. Conjugué à l'hémorragie rétinienne également constatée chez Augustin, il a permis aux experts de déterminer que le nourrisson était mort du syndrome du bébé secoué. Restait à déterminer quand exactement avaient eu lieu les violents secouements.
«La durée de l'intervalle» entre les lésions et l'apparition des premiers symptômes «a été appréciée de manière moins catégorique par les experts lors des débats», a noté le président de la cour lors de la lecture des motivations. «La datation de l'hématome sous-dural ne peut être fixée de manière certaine au 24 novembre 2015 au matin», quand la nourrice avait la garde de l'enfant, a-t-il ajouté.
L'assistante maternelle a donc été acquittée ; une décision dont le parquet général a fait appel jeudi. Pendant l'audience, le procureur général avait requis une condamnation à cinq ans de prison pour l'assistante maternelle. «Un second procès ne rendra pas les expertises médicales plus précises», a réagi auprès de l'AFP l'avocate de la nourrice, Me Noémie Saïdi-Cottier. «Je reste convaincue de l'innocence de ma cliente. Ces affaires sont dangereuses, elles génèrent un risque important d'erreurs judiciaires», a-t-elle ajouté.
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